Glossaire
Retrouvez ici les définitions essentielles pour une compréhension approfondie des termes techniques utilisés dans l’étude.
Performance thermique
Conductivité thermique λ : Propriété des corps à transmettre la chaleur par conduction. Elle s’exprime en W/(m.K). Cela représente le flux de chaleur qui traverse en 1 seconde un matériau d’une surface de 1m² et de 1m d’épaisseur pour un écart de température de 1°C entre les 2 faces. Plus la conductivité thermique est faible, plus le matériau est isolant.
Déphasage thermique d : Retard avec lequel la paroi va émettre la chaleur transmise. Il s’exprime en secondes (s). Le temps de déphasage est proportionnel à l’épaisseur de la paroi et est inversement proportionnel à la diffusivité thermique :
d = \frac{1,38 e}{\sqrt{D}}
Avec :
e : épaisseur du matériau (m)
D : diffusivité thermique (m²/s), c’est la vitesse à laquelle la chaleur se propage dans un matériau.
D=\frac{𝜆}{𝜌.c} avec λ : conductivité thermique (W/m.K) ; ρ : masse volumique (kg/m3) ; c : chaleur spécifique (J/kg.K).
Inertie thermique : Capacité d’un matériau ou d’un bâtiment à stocker de la chaleur (ou du froid). Il s’agit d’accumuler des calories et les restituer plus tard. Elle dépend principalement de la masse volumique et de la capacité thermique massique du matériau. Capacité thermique massique Cp(J/kg.K) : quantité de chaleur nécessaire pour augmenter de 1°C, 1kg de matériau. Plus ces dernières sont élevées, plus l’inertie du matériau est importante.

Performance hydrique
Sources d’humidité dans un bâtiment :
Les sources extérieures au bâtiment : la pluie et les remontées capillaires
Les sources provenant du bâtiment lui-même : l’humidité contenue dans les matériaux (neufs ou existants).
Les sources liées aux usagers : la respiration, la sudation, les activités (cuisine, salle de bain, …).

Transferts d’eau au sein du matériau :
L’eau coexiste sous deux formes : vapeur et liquide
Paramètres d’influence : porosité, morphologie des pores, le réseau poreux, la nature du matériau.

Le coefficient de résistance à la diffusion de la vapeur d’eau µ : Il indique dans quelle mesure un matériau s’oppose à la progression de la vapeur d’eau. Par convention, μ=1 pour l’air immobile. Plus μ est élevé, plus le matériau est étanche à la vapeur d’eau.
Un matériau peu résistant à la diffusion de vapeur d’eau est dit « perspirant ».
L’épaisseur de lame équivalente Sd (en m) : Elle indique dans quelle mesure une couche de matériau s’oppose à la progression de la vapeur d’eau.
Sd = µ.d où d : épaisseur en mètres
Plus µ et Sd sont faibles, plus la vapeur d’eau se déplace facilement.
On parle de paroi perspirante.
→ Conseil en rénovation pour la migration de la vapeur d’eau :
Pour éviter tout risque de condensation au sein de parois on s’appuie sur les règles suivantes :
• Une résistance à la diffusion de vapeur d’eau Sd décroissante de l’intérieur vers l’extérieur (= des parois de plus en plus perspirantes).
• La règle des « 5 pour 1 » pour permettre à l’humidité éventuellement présente à l’intérieur d’une paroi de s’évacuer : il faut que le parement extérieur soit au minimum 5 fois plus perméable à la vapeur d’eau que le parement intérieur.

Capillarité : la capillarité désigne la capacité d’un matériau poreux à absorber et faire circuler l’eau (liquide) à l’intérieur de sa structure, par les pores et les microfissures, sans pression extérieure.
Ce phénomène repose sur les forces d’adhésion et de cohésion qui attirent l’eau dans les capillaires du matériau. L’eau remonte ou se déplace dans le réseau de pores du matériau. Plus les pores sont fins, plus la capillarité est élevée.
Le pare-vapeur : Une membrane assez fine avec une très grande résistance à la diffusion de vapeur. Il empêche la vapeur d’eau de traverser une paroi de l’intérieur vers l’extérieur du bâtiment.
Sd pare-vapeur > 18m

Le frein-vapeur : Le frein-vapeur est un pare-vapeur qui laisse partiellement passer la vapeur d’eau. Le frein-vapeur s’utilise si la charge d’humidité du bâtiment n’est pas trop élevée. Il limite la quantité de vapeur d’eau transitant dans la paroi et favorise les échanges de celle-ci en cas d’arrivée d’eau accidentelle. L’action du frein-vapeur permet une circulation bidirectionnelle de l’humidité.
2m < Sd frein-vapeur < 18m

Ordres de grandeur et comparaisons sur l’hygrométrie des matériaux rencontrés :
| Matériaux du mur | Résistance à la diffusion de vapeur (µ) | Perméabilité à la vapeur d’eau | Capillarité |
| Pierre taillée ancienne | Forte | Faible | Forte (surtout calcaire) |
| Brique ancienne (pleine) | Moyenne | Moyenne | Moyenne à forte |
| Brique manufacturée (pleine) | Moyenne | Moyenne | Moyenne |
| Pierre calcaire | Forte | Faible | Très forte |
| Brique creuse | Moyenne (µ = 10) | Moyenne | Faible à moyenne |
| Parpaing + ossature béton | Forte (µ = 50) | Faible | Faible |
| Béton moderne | Très forte (µ = 50 à 100) | Très faible | Très faible |
| Mur RT 2012 (béton + isolant) | Très forte (pare-vapeur souvent présent) | Très faible | Très faible |
| Colombage + torchis | Faible à moyenne | Forte | Moyenne à forte |
| Colombage + brique/tout venant | Moyenne | Moyenne | Moyenne |