Immeuble ou maison en brique manufacturée

Petit immeuble ou maison en brique manufacturée ou structure brique avec remplissage silex ou moellons ou maisons ouvrières en bande

Date de publication

19 mars 2025

Maisons en briques, Le-Petit-Quevilly

Maisons en briques, Le-Petit-Quevilly

Cité ouvrière, Le-Petit-Quevilly

Cité ouvrière, Le-Petit-Quevilly

Appareillage de briques, Le-Petit-Quevilly

Appareillage de briques, Le-Petit-Quevilly

Maison ouvrière, Le-Petit-Quevilly

Maison ouvrière, Le-Petit-Quevilly

En quelques mots …

Caractéristiques principales
Période de construction 1850 - 1940, à partir de l’arrivée du chemin de fer et jusqu’à la deuxième guerre mondiale
Habitat Petit collectif, individuel, petit individuel en bande type cité ouvrière
Taux de représentation sur la Métropole Rouen Normandie Environ 18,2 % des bâtiments et 11 % des logements

Enjeux patrimoniaux

Des éléments remarquables sur les façades à préserver : Brique avec ordonnancement spécifique en particulier pour marquer le contour des fenêtres ou en bandeau décoratif, linteaux cintrés, lucarnes, ferronneries, corniches et cheminées en brique. Il faut également préserver au maximum l’aspect homogène des maisons mitoyennes ou organisées sous forme de cité
Modes constructifs

Mur porteur brique

Mur porteur composite (brique-silex ou brique-moellons)

Matériaux en façade

Brique industrielle, silex, moellons

Matériaux de structure

Brique, silex, moellons

Caractéristiques architecturales remarquables

Habitat :

  • Le type se décline sous plusieurs formes d’habitat :

    • Petit collectif

    • Maisons individuelles, maisons mitoyennes, maisons en bande ou encore organisées sous forme de cités ouvrières ou de cités-jardins

Historiquement, la taille des bâtiments ainsi que le niveau de détail du travail des façades de ces maisons étaient très représentatifs du milieu social des habitants, allant de la petite maison ouvrière en bande (petite surface, sans ornement et mitoyenne), à la grande demeure à l’appareillage bicolore et très travaillé avec son jardin.

Styles architecturaux, modes constructifs et matériaux principaux :

Plusieurs styles architecturaux sont associés aux constructions en briques :

  1. Le style Industriel académique : caractérisé par des façades en briques rouges régulières et des encadrements de fenêtres marqués en pierre blanche ou en brique plus claire. Ces bâtiments sont symétriques au niveau de la façade et présentent une certaine linéarité. En termes d’ornements de façade, on retrouve des corniches sobres, des bandeaux horizontaux marqués par des changements d’appareillage et/ou de couleur de brique. Les portes et les fenêtres présentent des linteaux marqués, généralement cintrés ou parfois droits.

  2. Le style Ouvrier en bande : reconnaissable par leur petite taille et leur organisation en bande (mitoyennes par 4 ou plus) alignées sur une rue ou une ruelle à la perpandiculaire de deux rues. Ce style est caractérisé par des façades en briques rouges plutôt foncé et des modénatures très simples (façade très peu travaillée). Les toitures sont à deux pans en tuiles ou en ardoises.

    Dans ces deux cas, le mode constructif reste de le même puisqu’il s’agit de bâtiment en murs porteurs en brique.

  3. Le style Brique et silex ou brique et moellons : Ces maisons ou petits bâtiments collectifs organisés généralement sur 3 niveaux (dont combles aménagés) sont reconaissables à leur façade composite brique-silex ou brique-moellons. En raison de leur forme irrégulière et du manque de stabilité ou de résistance, le silex ou le moellon ne permettaient pas de construire des bâtiments de plusieurs étages. Aussi, on ajoutait des rangs ou des éléments en brique dans les zones stratégiques telles que les angles des murs, les encadrements de baies, les linteaux, ou encore les corniches pour renforcer l’édifice. Si ces choix techniques répondaient avant tout à des impératifs structurels, ils jouaient également un rôle décoratif, apportant un certain rythme et un contraste visuel aux façades.

    Le mode constructif ainsi associé est le mur porteur composite.

Eléments remarquables et caractéristiques esthétiques du type :

Structure :

  • La structure en mur porteur est visible depuis l’extérieur (pas d’enduit), et l’appareillage des briques indique la manière dont sont édifiés les murs. Dans le cas des murs porteurs composites, la présence de briques traduit la présence de renforts à des endroits stratégiques (les silex ou moellons étant moins stables du fait de leur géométrie et de leur résistance).

Volumétrie et compacité :

  • Les constructions en briques sont plutôt compactes, très généralement de forme parallélépidédiques, sur 2 à 4 niveaux généralement

  • On ne retrouve pas volumétries audacieuses (décroché, retrait, loggia, porche etc.) pour ce type de bâtiments.

Façades :

  • Pour les façades sur rue : appareillage de brique traduisant le statut social des habitants (au plus l’appareillage est travaillé au plus le statut social est élevé). On trouvera parfois différentes couleurs de briques.

  • Les ornements de façades participent à leur embellissement ainsi qu’à la protection face aux intempéries : des corniches sobres, des bandeaux horizontaux marqués par des changements d’appareillage et/ou de couleur de brique, un sous-bassement brique (pour les façades composites brique-silex ou brique-moellons) vient limiter les remontées capilaires.

  • Des façades généralement plutôt symétriques et rythmées le long de la rue (ou ruelle). Les façades sont souvent répétitives à l’échelle de plusieurs logements

Ouvertures :

  • Les fenêtres sont plus hautes que larges et rythment la façade (souvent de manière symétrique). Un appareillage de brique différent encadre les menuiseries et marquent le linteau (souvent reconnaissable par sa forme cintrée). Il arrive de trouver égament des décors en pierre sur les maisons bourgeoises.

Toitures :

  • Les toitures sont à deux pans et à pente moyenne à forte, en ardoises ou en tuilles mécaniques.

  • Les toitures à forte pente traduisent généralement la présence de combles aménagés avec présence de lucarnes

  • On retrouve des cheminées hautes en briques

Précautions principales pour des interventions de réhabilitation ou de ravalement

Réhabilitation architecturale et thermique

  • Les éléments remarquables des façades, visibles et garants de l’intérêt patrimonial du bâtiment, doivent être préservés, voire réparés.

  • Les interventions depuis l’extérieur doivent être celles qui permettent de conserver les façades remarquables (en particulier l’appareillage des briques). Il est indispensable de dresser la liste des éléments remarquables du bâtiment (établie via un diagnostic architectural) avant d’intervenir sur celui-ci, afin de pouvoir les préserver (ou les reconstituer).

  • Pour une réhabilitation thermique, les préconisations de conservation des éléments patrimoniaux rendent extrêmement complexe l’intervention par l’extérieur. On privilégiera les interventions par l’intérieur.

  • Les matériaux de l’enveloppe constituent un élément remarquable (contribue à la qualité patrimoniale). Il conviendra donc de les préserver : les laisser apparents pour leur qualité architecturale et les préserver en choisissant des isolants qui respectent leur fonctionnement hydrique et structurel (notion de perspirance à la vapeur d’eau à préserver, on utilisera par exemple un mortier à la chaux). 

  • L’humidité constitue l’un des principaux facteurs de détérioration des maçonneries. Qu’il s’agisse de murs en brique uniquement ou de murs composites, l’eau peut s’y infiltrer et, en cas de gel, provoquer des éclatements pouvant fragiliser la structure. Avant toute intervention, un diagnostic précis des façades, des fondations et des murs pignons est indispensable afin de repérer l’origine de l’humidité et de définir les mesures à mettre en œuvre.

    Plusieurs sources d’humidité peuvent être identifiées :

    • Les eaux pluviales doivent être correctement évacuées, ce qui suppose le maintien en bon état des corniches, l’installation et l’entretien régulier de gouttières, ainsi que la préservation de tout élément protégeant la base des murs.

    • La condensation intérieure, souvent liée à une mauvaise aération, peut être réduite par une ventilation efficace, l’utilisation d’enduits respirants et une isolation adaptée.

    • Les remontées capillaires, fréquentes au bas des murs en matériaux poreux comme la brique, exigent quant à elles un drainage adéquat du sol pour limiter leur impact.

  • Par ailleurs, en cas d’intervention qui améliore l’étanchéité à l’air du bâtiment (travaux de rénovation énergétique par exemple), il conviendra d’installer une ventilation mécanique (ou vérifier qu’il y en a déjà une) garantissant un débit d’air hygiénique minimum pour prévenir des dégradations à l’intérieur du logement, liées à une accumulation d’humidité.

  • Il est recommandé de prendre conseil et de se faire accompagner par un professionnel qualifié pour toute intervention de réhabilitation ou de ravalement de façade sur une façade remarquable.

Objectif : Concilier réhabilitation thermique et préservation de l’identité architecturale et patrimoniale

Il est indispensable d’effectuer un diagnostic architectural avant d’intervenir sur le bâti, afin de préserver au maximum les éléments qui participent à son identité architecturale et patrimoniale.

Concernant les façades sur rue :
  • Conserver les matériaux d’origine mis en œuvre au niveau de la façade (les murs en briques, conserver les couleurs et tailles de briques).

  • Réparer les éléments de façade qui le nécessitent (favoriser les procédés doux ou une réparation respectueuse des matériaux et la faire réaliser par un professionnel qualifié pour ce type de bâti).

  • Nettoyer la façade via un procédé non agressif (humide, à l’eau avec une brosse de chiendent ou de nylon ; par voix sèche par un micro-sablage ou par un hydro-gommage). Les joints peuvent être repris avec des teintes allant du blanc à la couleur de la brique en façade. Un badigeon à la chaux peut être appliqué pour protéger les façades fragilisées et renouveler les couleurs.

  • Les modénatures et éléments décoratifs architecturaux doivent impérativement être conservés (corniches, bandeaux, encadrements de fenêtres, ferronneries, etc.). Ces éléments doivent être recensés dans le diagnostic architectural.

  • Rythme des ouvertures : conserver les ratios de surfaces vitrées par rapport à la surface de mur plein, les dimensions des menuiseries et leur positionnement pour respecter l’harmonie d’ensemble de la façade.

  • Menuiseries : si elles sont en bon état, privilégier leur restauration plutôt que leur remplacement. Si un remplacement est nécessaire, choisir des modèles qui reprennent les caractéristiques des menuiseries d’origine (nombre de vantaux, matériaux, couleurs, petits bois).

  • Volets : éviter d’installer des coffres de volets roulant en extérieur car ils viennent dénaturer les encadrements de fenêtres (linteaux cintrés) préserver au maximum les éléments d’origine ou les remplacer par des modèles similaires (matériaux, couleur).

Concernant les façades sur cour ou pignons :
  • Si la façade sur cour ou le pignon possèdent un traitement différent, moins qualitatif, il pourrait être envisager d’apporter des modifications à la façade (isolation par l’extérieur, par exemple), mais les éléments participant à l’esthétique doivent être conservés et les interfaces soignées.
Concernant les toitures :
  • Conserver l’aspect général de la toiture (pente, nombre de pans, matériaux, couleur).

  • Conserver les cheminées, lucarnes et autres éléments décoratifs de toiture (corniches, débords de toit dans leurs proportions).

Concernant les espaces intérieurs (en parties communes pour les immeubles) :
  • Escaliers et garde-corps : conserver les éléments en bois ou métal d’origine, caractéristiques de ce patrimoine.

  • Halls d’entrée : les éléments décoratifs des halls d’entrée des immeubles de la reconstruction sont souvent remarquables, il est intéressant de pouvoir les préserver.

Eléments artistiques remarquables :
  • Si des éléments artistiques méritent une attention particulière, leur entretien et leur restauration est indispensable (modénatures cculptées, ferronneries, etc.)
Approche urbaine :
  • Respect de l’intégration urbaine des bâtiments donnant directement sur la rue : Conserver le rapport du bâtiment à la rue, notamment si les alignements et les hauteurs de corniches sont homogènes avec le reste du quartier.

  • Dans le cas de l’ajout d’une extension (comme cela est souvent le cas pour les maisons ouvrières en bandes), veiller à ce que les extensions d’un ensemble homogène de bâtiment soient édifiées dans des proportions semblables et que leur aspect esthétique reste homogène.

Bilan :

Les interventions depuis l’extérieur seront celles qui permettent de réparer les éléments remarquables pour les conserver. Il conviendra alors de privilégier les interventions par l’intérieur. Pour les parois moins qualitatives, un panel plus large d’interventions est disponible, y compris extensions mais en veillant à assurer l’interface entre les différentes interventions et en préservant l’homogénéité des ensembles de bâtiments.

Bonnes pratiques de la réhabilitation


A faire absolument :
  • De manière générale, respecter la volumétrie, les alignements. Conserver ce qui caractérise esthétiquement le bâtiment (couleurs, appareillages de briques, encadrements de fenêtres).

  • Lors de travaux visant à renforcer l’étanchéité à l’air du bâtiment, il est essentiel de préserver l’équilibre hygrométrique des parois. Une ventilation adaptée (ou vérifiée si déjà en place) doit assurer un renouvellement d’air suffisant pour éviter toute accumulation d’humidité. Ce maintien d’un équilibre dynamique entre l’isolation et la ventilation prévient les risques de condensation et de dégradations, comme l’apparition de moisissures.

A ne surtout pas faire :
  • Toute intervention structurelle qui serait susceptible de mettre en péril le bâtiment.

  • Une isolation thermique non perspirante à la vapeur d’eau sur un mur en pierre ou en brique (risque d’emprisonner la vapeur d’eau dans les murs).

Plus d’éléments sur le contexte

Cliquez sur les onglets pour en savoir plus sur ce type de bâtiments :

Grâce à l’arrivée du chemin de fer à Rouen en 1843, la ville se développe et devient rapidement un pôle industriel majeur du XIXe siècle notamment dans le textile et le commerce. Cette période prospérité économique entraîne ainsi une croissance démographique rapide, nécessitant la construction de nouveaux logements. L’urbanisation suit un plan plus structuré, avec l’apparition par exemple de quartiers résidentiels ou de cités ouvrières.

Eléments de contexte historique sur la construction

L’industrialisation de la production de briques, notamment grâce à leur cuisson au charbon par opposition au feu de bois, a permis d’accélérer la construction tout en utilisant un matériau local à base d’argile et de sable. De plus, en raison de leur petite taille, les briques sont plus faciles à manipuler que la pierre ou le bois. On distingue alors différentes qualités de briques, soigneusement sélectionnées en fonction de leur usage : les briques de qualité supérieure, d’un rouge vif, sont réservées aux façades ; les briques fortement cuites, aux fondations ; et les autres serviront au remplissage. Ce matériau offre également la possibilité, grâce à divers appareillages (techniques de pose des briques pour former un mur), d’incorporer des éléments décoratifs. Ces détails permettent de différencier les maisons bourgeoises, souvent richement ornées, des logements ouvriers, généralement plus simples voire standardisés.

Implantation urbaine

Les bâtiments en brique manufacturée se sont développés en réponse à la demande croissante de logement, d’abord autour des industries qui bordent la Seine et à proximité des voies férrées, puis un peu plus loin par extension sous forme de cités ou de maisons individuelles.

Représentation sur l’ensemble des communes

Représentation cartographique des bâtiments en brique manufacturée sur la Métropole Rouen Normandie

Représentation cartographique des bâtiments en brique manufacturée sur la Métropole Rouen Normandie

Les analyses statistiques estiment que 20 600 bâtiments ont été reconstruits sur l’ensemble de la métropole, soit 18 % du parc de logements actuel (2025).

  • Le style Industriel académique : caractérisé par des façades en briques rouges régulières et des encadrements de fenêtres marqués en pierre blanche ou en brique plus claire. Ces bâtiments sont symétriques au niveau de la façade et présentent une certaine linéarité. En termes d’ornements de façade, on retrouve des corniches sobres, des bandeaux horizontaux marqués par des changements d’appareillage et/ou de couleur de brique. Les portes et les fenêtres présentent des linteaux marqués, généralement cintrés ou parfois droits.

  • Le style Ouvrier en bande : reconnaissable par leur petite taille et leur organisation en bande (mitoyennes par 4 ou plus) alignées sur une rue ou une ruelle à la perpandiculaire de deux rues. Ce style est caractérisé par des façades en briques rouges plutôt foncé et des modénatures très simples (façade très peu travaillée). Les toitures sont à deux pans en tuiles ou en ardoises.

    Dans ces deux cas, le mode constructif reste de le même puisqu’il s’agit de bâtiment en murs porteurs en brique.

  • Le style Brique et silex ou brique et moellons : Ces maisons ou petits bâtiments collectifs organisés généralement sur 3 niveaux (dont combles aménagés) sont reconaissables à leur façade composite brique-silex ou brique-moellons. En raison de leur forme irrégulière et du manque de stabilité ou de résistance, le silex ou le moellon ne permettaient pas de construire des bâtiments de plusieurs étages. Aussi, on ajoutait des rangs ou des éléments en brique dans les zones stratégiques telles que les angles des murs, les encadrements de baies, les linteaux, ou encore les corniches pour renforcer l’édifice. Si ces choix techniques répondaient avant tout à des impératifs structurels, ils jouaient également un rôle décoratif, apportant un certain rythme et un contraste visuel aux façades.

Caractérisation architecturale et technique par sous-types

Maison ou petit collectif industriel académique en brique manufacturée


Collectif en brique manufacturée

Collectif en brique manufacturée

Collectif en brique manufacturée, centre ville

Collectif en brique manufacturée, centre ville

Immeuble reconstruit, Rouen rive droite

Immeuble reconstruit, Rouen rive droite

Ornement de façade

Ornement de façade

Description architecturale

  • Immeubles collectifs de 2 à 4 niveaux.

  • Présence d’éléments décoratifs comme les linteaux, les bandeaux ou encadrements de fenêtre travaillés traduisant l’aspect bourgeois du bâtiment.

  • Toiture à brisis, souvent en ardoises (pente plus raide sur la partie basse de la toiture permettant d’accueillir les lucarnes).

  • Menuiseries de qualité, en bois. Ouvertures plus hautes que larges, balcons en ferronneries de qualité.

Dessin de façade

Dessin de façade

Caractéristiques constructives techniques

Contexte constructif

Avec l’arrivée du chemin de fer et l’essor de l’industrie dans la région, de nombreux bâtiment en brique voient le jour. Ceux-ci sont généralement édifiés à coté des industries principales.

Modes constructifs

  • Murs porteurs en brique. Les planchers sont généralement en bois.

Composition des murs

  • Mur porteur en brique.

Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique

Performance thermique de l’enveloppe

  • Comportement thermique des bâtiments en brique :
Inertie Les murs en brique apportent une inertie moyenne
Isolation Pas d’isolation supplémentaire, les menuiseries et les vitrages étaient à l’époque très déperditifs mais ont très probablement été remplacés
Déphasage Bon, environ 8h ce qui engendre que la chaleur emmagasinée la journée est restituée en début de nuit. Cela permet un confort estival intéressant car le bâtiment reste frais pendant les vagues de chaleur.
  • Leviers pour améliorer la performance énergétique du bâtiment (3 points clés permettant d’améliorer la performance de l’enveloppe du bâtiment et qui ne déteriorent pas sa qualité patrimoniale) :
Leviers pour améliorer la performance en hiver Leviers pour lutter contre la chaleur en été

Comportement hygrothermique des parois

  • Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :
Matériaux du mur Hygroscopicité Résistance à la diffusion de vapeur (µ) Perméabilité à la vapeur d’eau Capillarité
Brique Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne

A ces matériaux constituant la structure porteuse du mur, il faudra ajouter les caractéristiques des enduits ou parements (mais cela ne modifie pas les caractéristiques énoncées dans le tableau).

Confort en hiver

Les aspects participant au confort en hiver :

Zonage thermique : L’organisation judicieuse des espaces intérieurs selon leur utilisation et leur exposition optimise le confort. Par exemple, les zones de vie sont souvent exposées au sud pour bénéficier de la chaleur solaire en hiver, les logements sont traversants.

Volets : Les dispositifs sont parfois présents et peuvent aider à maintenir la chaleur à l’intérieur du bâtiment lors de nuit froides.

Isolation thermique et inertie : Les parois ne sont pas isolées, mais les murs ont une inertie correcte.

Les aspects dégradant le confort en hiver :

Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments en pierre ne sont pas équipés de ventilation mécanique (VMC) mais par ventilation naturelle. Cela signifie que l’air passe traverse le bâtiment par les défauts d’étanchéité et lors de l’ouverrture des fenêtres. Le débit d’air hygiénique traversant le bâtiment n’est pas toujours garanti, même si les circulations d’air entre les pièces sont généralement étudiées judicieusement. Il arrive que le bâtiment soit humide, en particulier si les défauts d’étanchéité ont été bouchés (rénovation), cela impacte également la qualité de l’air.

Étanchéité à l’air : Les bâtiments en brique présentent une étanchéité à l’air moyenne, en particulier au niveau des menuiseries. Cette perméabilité impacte négativement leur efficacité énergétique et réduit le confort thermique des occupants.

Les aspects variables :

Orientation du bâtiment : L’orientation influence les apports solaires. Une disposition avec des ouvertures au sud, sud-est ou sud-ouest permet de maximiser les gains de chaleur en hiver. L’orientation des parois vitrées est vraiment spécifique à chaque bâtiment, notamment puisqu’ils suivent généralement le linéaire de la rue.

Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants.

Confort en été

Les aspects participant au confort en été :

Inertie thermique / déphasage : L’inertie et le déphasage permettent de lutter contre les vagues de chaleur (pas forcément très efficace sur les longues périodes de chaleur ou quand il fait très chaud).

Protections solaires : Les dispositifs permettent de diminuer les apports solaires en été.

Les aspects dégradant le confort en été :

Isolation thermique : Les parois et planchers haut ne sont pas particulièrement isolés. Ils ne participent pas à limiter la montée en température du bâtiment, ni à conserver la fraîcheur en été.

Étanchéité à l’air : La mauvaise étanchéité engendre des infiltrations d’air indésirables, dégrandant l’efficacité énergétique et le confort thermique en été.

Ventilation / Qualité de l’air : La ventilation naturelle n’est pas suffisante pour rafraîchir le bâtiment.

Maison ou petit immeuble en brique et silex ou brique et moellons.

Maison en brique et silex

Maison en brique et silex

Maison en brique et silex

Maison en brique et silex

Matériaux

Matériaux

Description architecturale

  • Maison sur 2 à 3 niveaux

  • Brique au niveau des points structurels stratégiques et remplissage silex ou moellons apparents.

  • Présence d’éléments décoratifs comme les linteaux, les bandeaux ou encadrements de fenêtre travaillés traduisant l’aspect bourgeois du bâtiment.

  • Toiture à brisis, souvent en ardoises (pente plus raide sur la partie basse de la toiture permettant d’accueillir les lucarnes) ou toit à pignon (tuile).

  • Menuiseries de qualité, en bois. Ouvertures plus hautes que larges, balcons en ferronneries de qualité.

Dessin de façade

Dessin de façade

Caractéristiques constructives techniques

Contexte constructif

Avec l’arrivée du chemin de fer et l’essor de l’industrie dans la région, de nombreux bâtiment en brique voient le jour. Ceux-ci sont généralement édifiés à coté des industries principales.

Modes constructifs

  • Murs porteurs en brique. Les planchers sont généralement en bois.

Composition des murs

  • Mur porteur en brique.

Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique

Performance thermique de l’enveloppe

  • Comportement thermique des bâtiments en brique :
Inertie Les murs en brique apportent une inertie moyenne
Isolation Pas d’isolation supplémentaire, les menuiseries et les vitrages étaient à l’époque très déperditifs mais ont très probablement été remplacés
Déphasage Bon, environ 8h ce qui engendre que la chaleur emmagasinée la journée est restituée en début de nuit. Cela permet un confort estival intéressant car le bâtiment reste frais pendant les vagues de chaleur.
  • Leviers pour améliorer la performance énergétique du bâtiment (3 points clés permettant d’améliorer la performance de l’enveloppe du bâtiment et qui ne déteriorent pas sa qualité patrimoniale) :
Leviers pour améliorer la performance en hiver Leviers pour lutter contre la chaleur en été

Comportement hygrothermique des parois

  • Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :
Matériaux du mur Hygroscopicité Résistance à la diffusion de vapeur (µ) Perméabilité à la vapeur d’eau Capillarité
Brique Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne

A ces matériaux constituant la structure porteuse du mur, il faudra ajouter les caractéristiques des enduits ou parements (mais cela ne modifie pas les caractéristiques énoncées dans le tableau).

Confort en hiver

Les aspects participant au confort en hiver :

Zonage thermique : L’organisation judicieuse des espaces intérieurs selon leur utilisation et leur exposition optimise le confort. Par exemple, les zones de vie sont souvent exposées au sud pour bénéficier de la chaleur solaire en hiver, les logements sont traversants.

Volets : Les dispositifs sont parfois présents et peuvent aider à maintenir la chaleur à l’intérieur du bâtiment lors de nuit froides.

Isolation thermique et inertie : Les parois ne sont pas isolées, mais les murs ont une inertie correcte.

Les aspects dégradant le confort en hiver :

Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments en pierre ne sont pas équipés de ventilation mécanique (VMC) mais par ventilation naturelle. Cela signifie que l’air passe traverse le bâtiment par les défauts d’étanchéité et lors de l’ouverrture des fenêtres. Le débit d’air hygiénique traversant le bâtiment n’est pas toujours garanti, même si les circulations d’air entre les pièces sont généralement étudiées judicieusement. Il arrive que le bâtiment soit humide, en particulier si les défauts d’étanchéité ont été bouchés (rénovation), cela impacte également la qualité de l’air.

Étanchéité à l’air : Les bâtiments en brique présentent une étanchéité à l’air moyenne, en particulier au niveau des menuiseries. Cette perméabilité impacte négativement leur efficacité énergétique et réduit le confort thermique des occupants.

Les aspects variables :

Orientation du bâtiment : L’orientation influence les apports solaires. Une disposition avec des ouvertures au sud, sud-est ou sud-ouest permet de maximiser les gains de chaleur en hiver. L’orientation des parois vitrées est vraiment spécifique à chaque bâtiment, notamment puisqu’ils suivent généralement le linéaire de la rue.

Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants.

Confort en été

Les aspects participant au confort en été :

Inertie thermique / déphasage : L’inertie et le déphasage permettent de lutter contre les vagues de chaleur (pas forcément très efficace sur les longues périodes de chaleur ou quand il fait très chaud).

Protections solaires : Les dispositifs permettent de diminuer les apports solaires en été.

Les aspects dégradant le confort en été :

Isolation thermique : Les parois et planchers haut ne sont pas particulièrement isolés. Ils ne participent pas à limiter la montée en température du bâtiment, ni à conserver la fraîcheur en été.

Étanchéité à l’air : La mauvaise étanchéité engendre des infiltrations d’air indésirables, dégrandant l’efficacité énergétique et le confort thermique en été.

Ventilation / Qualité de l’air : La ventilation naturelle n’est pas suffisante pour rafraîchir le bâtiment.

Maisons ouvrières en bande

Les baraques et maisons préfabriquées ont été envoyées à la France par d’autres pays ( en l’occurrence les États-Unis et la Suède) pour participer au relogement urgent des familles sinistrées par la deuxième guerre mondiale.


Description architecturale

Maisons ouvrières

Maisons ouvrières

Baraque, Sotteville-lès-Rouen

Baraque, Sotteville-lès-Rouen

Maisons en bande

Maisons en bande

Description architecturale

  • Maisons en bande sur 2 niveaux, présentant parfois une extension plus récente.

  • Brique apparente avec peu d’ornements (linteaux marqués, cintrés).

  • Toiture à 2 pans ou à brisis, souvent en ardoises (lucarnes ou ajout de fenêtres de toit).

  • Menuiseries de qualité, en bois. Ouvertures plus hautes que larges, parfois avec des volets pliants.

Dessin de façade

Dessin de façade

Caractéristiques constructives techniques

Contexte constructif

Avec l’arrivée du chemin de fer et l’essor de l’industrie dans la région, de nombreux bâtiment en brique voient le jour. Ceux-ci sont généralement édifiés à coté des industries principales.

Modes constructifs

  • Murs porteurs en brique. Les planchers sont généralement en bois.

Composition des murs

  • Mur porteur en brique.

Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique

Performance thermique de l’enveloppe

  • Comportement thermique des bâtiments en brique en bande :
Inertie Les murs en brique apportent une inertie moyenne
Isolation Pas d’isolation supplémentaire, les menuiseries et les vitrages étaient à l’époque très déperditifs mais ont très probablement été remplacés. L’aspect mitoyen engendre moins de déperditions.
Déphasage Bon, environ 8h ce qui engendre que la chaleur emmagasinée la journée est restituée en début de nuit. Cela permet un confort estival intéressant car le bâtiment reste frais pendant les vagues de chaleur.
  • Leviers pour améliorer la performance énergétique du bâtiment (3 points clés permettant d’améliorer la performance de l’enveloppe du bâtiment et qui ne déteriorent pas sa qualité patrimoniale) :
Leviers pour améliorer la performance en hiver Leviers pour lutter contre la chaleur en été

Comportement hygrothermique des parois

  • Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :
Matériaux du mur Hygroscopicité Résistance à la diffusion de vapeur (µ) Perméabilité à la vapeur d’eau Capillarité
Brique Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne

A ces matériaux constituant la structure porteuse du mur, il faudra ajouter les caractéristiques des enduits ou parements (mais cela ne modifie pas les caractéristiques énoncées dans le tableau).

Confort en hiver

Les aspects participant au confort en hiver :

Zonage thermique : L’organisation judicieuse des espaces intérieurs selon leur utilisation et leur exposition optimise le confort. Par exemple, les zones de vie sont souvent exposées au sud pour bénéficier de la chaleur solaire en hiver, les logements sont traversants et mitoyen sur 1 ou 2 côtés.

Volets : Les dispositifs sont parfois présents et peuvent aider à maintenir la chaleur à l’intérieur du bâtiment lors de nuit froides.

Isolation thermique et inertie : Les parois ne sont pas isolées, mais les murs ont une inertie correcte.

Les aspects dégradant le confort en hiver :

Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments en pierre ne sont pas équipés de ventilation mécanique (VMC) mais par ventilation naturelle. Cela signifie que l’air passe traverse le bâtiment par les défauts d’étanchéité et lors de l’ouverrture des fenêtres. Le débit d’air hygiénique traversant le bâtiment n’est pas toujours garanti, même si les circulations d’air entre les pièces sont généralement étudiées judicieusement. Il arrive que le bâtiment soit humide, en particulier si les défauts d’étanchéité ont été bouchés (rénovation), cela impacte également la qualité de l’air.

Étanchéité à l’air : Les bâtiments en brique présentent une étanchéité à l’air moyenne, en particulier au niveau des menuiseries. Cette perméabilité impacte négativement leur efficacité énergétique et réduit le confort thermique des occupants.

Les aspects variables :

Orientation du bâtiment : L’orientation influence les apports solaires. Une disposition avec des ouvertures au sud, sud-est ou sud-ouest permet de maximiser les gains de chaleur en hiver. L’orientation des parois vitrées est vraiment spécifique à chaque bâtiment, notamment puisqu’ils suivent généralement le linéaire de la rue.

Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants.

Confort en été

Les aspects participant au confort en été :

Inertie thermique / déphasage : L’inertie et le déphasage permettent de lutter contre les vagues de chaleur (pas forcément très efficace sur les longues périodes de chaleur ou quand il fait très chaud).

Protections solaires : Les dispositifs permettent de diminuer les apports solaires en été.

Les aspects dégradant le confort en été :

Isolation thermique : Les parois et planchers haut ne sont pas particulièrement isolés. Ils ne participent pas à limiter la montée en température du bâtiment, ni à conserver la fraîcheur en été.

Étanchéité à l’air : La mauvaise étanchéité engendre des infiltrations d’air indésirables, dégrandant l’efficacité énergétique et le confort thermique en été.

Ventilation / Qualité de l’air : La ventilation naturelle n’est pas suffisante pour rafraîchir le bâtiment.

Photothèque

Rouen, centre ville rive droite

Rouen, centre ville rive droite

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