Tours, barres et plots
Tours, barres, plots et modèles : Industrialisation lourde
En quelques mots …
| Période de construction | Entre 1960 et 1980 | |
| Habitat | Gros collectif (16 logements et plus), grands ensembles | |
| Taux de représentation sur la Métropole Rouen Normandie | Environ 2,1 % des bâtiments et 18,2 % des logements | |
|
Enjeux patrimoniaux |
Eléments remarquables sur les façades à préserver :
|
|
| Modes constructifs |
|
|
|
Matériaux en façade |
Béton, enduit | |
|
Matériaux de structure |
Béton principalement |
Caractéristiques architecturales remarquables
Habitat :
Le type se décline sous deux formes d’habitat dans la métropole rouennaise :
Immeuble de taille moyenne (plot de 16-20 logements)
Grands immeubles (tour ou barre, pouvant aller jusqu’à 200 logements)
Styles architecturaux, modes constructifs et matériaux principaux :
Des nouveaux courants architecturaux et de nouvelles techniques naissent en réponse à la crise du logement, dans le but de construire rapidement :
Architecture de la préfabrication : la préfabrication est un moyen rapide de construire. La préfabrication d’éléments standardisés en usine est une nouvelle méthode de construction mise en place pour édifier des grands ensembles de bâtiment. Les façades sont répétitives et marquées par des trames régulières et des ouvertures toutes identiques.
Le brutalisme : courant qui met davantage en avant la matière brute (béton brut). Les bâtiments y sont plus massifs avec une architecture plus austère et anguleuse avec très peu d’ornements.
La logique d’aménagement urbain est généralement l’urbanisme de ZUP (zone à urbaniser en priorité), en périphérie des villes et pour répondre à un besoin massif de logement bons marchés. Les immeubles sont alors disposés dans une logique de séparation de fonctionnalités (logement par rapport à la mobilité, le travail, le divertissement) et avec un fonctionnement d’urbanisme de dalle (avec du parking en dessous et des circulations au dessus).
Les modes constructifs associés sont par exemple :
Le système poteau-poutre : Poteaux et poutre en béton armé, planchers en dalles de béton, les façades peuvent être légères (murs remplissage non porteur) ce qui permet de grandes ouvertures. On retrouve ce mode constructif dans les Tours et les Barres.
Le système à refends porteurs : Murs intérieurs (refends) porteurs, disposés perpandiculairement à la façade, ce qui engendre un plan répétitif. Ce système est utilisé pour les barres de logements standardisés allant jusqu’à 10 étages.
Le système de préfabrication lourde en béton : Grands panneaux de façade et refend porteurs préfabriqués, les immeubles sont ensuite assemblés sur site. La standardisation permet de construire des grands ensembles rapidement et à coût réduit.
Le système de mur rideau (plus rare) : Ossature poteau-poutre béton ou acier associée à une façade légère et très vitrée (c’est le cas des verre et acier). La façade non porteuse offre une grande transparence mais des performances énergétiques très mauvaises.
Eléments remarquables et caractéristiques esthétiques du type :
Structure :
- Les immeubles présentent une structure marquée en béton, parfois visible / mise en valeur pas des jeux de couleurs
- Les plans sont généralement les mêmes sur l’ensemble des étages (RDC différent) dus parfois à une structure intérieure forte (refends porteurs)
- Planchers dalle béton
Volumétrie et compacité :
- Constructions au volumineuses mais compactes (parallélépipédique)
Façades :
Les façades présentent une composition sobre et répétitive avec des ouvertures alignées et souvent identiques.
Elles sont brutes (béton) ou recouvertes d’un enduit ciment peint.
Ouvertures :
- Les ouvertures sont généreuses, régulières et symétriques (dû à la préfabrication). Les vitrages sont généreux car moins coûteux à produire.
- Les fenêtres sont alignées verticalement et horizontalement
- On commence à voir apparaitre de grandes des baies vitrées
- L’aluminium apparait également (menuiseries)
Toitures :
- Toitures terasses (techniques) enrobées
- Acrotère marqué
Précautions principales pour des interventions de réhabilitation ou de ravalement
Réhabilitation architecturale et thermique
Avant toute intervention, il est essentiel de dresser un diagnostic architectural pour identifier et préserver les éléments remarquables de la façade : rythme, balcons, etc. Ces éléments participent fortement à l’identité patrimoniale du bâti et doivent être conservés en un ensemble homogène.
On pourra privilégier l’isolation thermique par l’extérieur qui permet de traiter les nombreux ponts-thermique et d’atteindre de meilleures performances énergétiques. Rester vigilent à ne pas dénaturer l’esthétique de la façade (en conservant les mêmes gammes de couleur d’enduit par exemple, ou les proportions d’ouverture et de mur plein).
En toiture dans le cadre d’une isolation et d’une refection de l’étanchéité, conserver la hauteur d’acrotère.
Dans le cadre d’un changement de menuiseries, changer l’ensemble des menuiseries identique d’une même façade pour conserver l’homogénéité.
Par ailleurs, en cas d’intervention qui améliore l’étanchéité à l’air du bâtiment (travaux de rénovation énergétique par exemple), il conviendra d’installer une ventilation mécanique (ou vérifier qu’il y en a déjà une) garantissant un débit d’air hygiénique minimum pour prévenir des dégradations à l’intérieur des logements, liées à une accumulation d’humidité.
Il est recommandé de prendre conseil et de se faire accompagner par un professionnel qualifié pour toute intervention de réhabilitation ou de ravalement de façade sur une façade remarquable.
Plus d’éléments sur le contexte
Cliquez sur les onglets pour en savoir plus sur ce type de bâtiments :
Caractérisation architecturale et technique par sous-types
Tour
Description architecturale
Bâtiment de grande hauteur (par définition) avec plus de 10 étages et une structure élancée, verticale.
Façade sobre en panneaux préfabriqués ou façade rideau comprenant de nombreuses ouvertures (fenêtres, baies vitrées)
Etages similaires avec souvent des plans identiques à chaque étage, un escalier (et ascenseur) dessert généralement l’ensemble des logements de l’étage.
Toiture-terrasse
Souvent une achitecture sur dalle (accueillant un parking largement dimensionné)
Caractéristiques constructives techniques
Contexte constructif
La forte pression démographique et la crise du logement accentuée par l’appel de l’Abbé Pierre en 1954 engendrent une mobilisation de l’Etat qui met en oeuvre des moyens considérables pour produire rapidement des logements sociaux à grande échelle. Les tours deviennent l’une des réponses emblématiques à ce besoin urgent : elles concentrent un grand nombre de logements sur une emprise réduite et permettent d’offrir à leurs habitants un confort moderne.
Elles s’appuient sur les techniques de préfabrication et sur l’usage généralisé du béton (béton armé), qui permet de construire jusqu’à de grandes hauteurs (de 10 à 20 étages). Les systèmes poteau-poutre, les refends porteurs et les grands panneaux préfabriqués sont largement employés, traduisant la logique de rationalisation et d’industrialisation. La priorité est donnée à la rapidité et la facilité de mise en oeuvre (standardisation) plutôt qu’à l’ornement.
Ces ensembles, souvent implantés en périphérie de villes, dans les nouvelles ZUP (Zones à Urbaniser en Priorité), et offrent des vues dégagées laissant pénétrer la lumière naturelle. Ils traduisent aussi les principes de l’urbanisme moderne, fondés sur la séparation des fonctions (logement, travail, déplacement, services) et l’ouverture de larges espaces verts autour des immeubles.
Modes constructifs
- Le système poteau-poutre : Poteaux et poutre en béton armé, planchers en dalles de béton, les façades peuvent être légères (murs remplissage non porteur) ce qui permet de grandes ouvertures.
Composition des murs
Les murs rideaux sont composés d’un voile béton et de nombreuses ouvertures accueillant des menuiseries de grandes tailles, généralement préfabriquées.
Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique
Performance thermique de l’enveloppe
- Comportement thermique des immeubles de type Tour :
| Inertie |
|
| Isolation | Les parois ne sont pas doublées d’isolant, la performance énergétique de l’enveloppe est faible |
| Déphasage |
|
- Leviers pour améliorer la performance énergétique du bâtiment (3 points clés permettant d’améliorer la performance de l’enveloppe du bâtiment et qui ne déteriorent pas sa qualité patrimoniale) :
| Leviers pour améliorer la performance en hiver | Leviers pour lutter contre la chaleur en été |
|---|---|
![]() |
![]() |
Comportement hygrothermique des parois
Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :
| Matériaux du mur | Hygroscopicité | Résistance à la diffusion de vapeur (µ) | Perméabilité à la vapeur d’eau | Capillarité |
| Brique creuse | Faible à moyenne | Moyenne | Moyenne | Moyenne |
| Parpaing (béton creux) | Faible | Forte | Faible | Moyenne |
| Béton armé | Faible | Très forte | Très faible | Faible |
| Panneaux de béton préfabriqués | Faible | Très forte | Très faible | Faible |
| Mur-rideau verre + métal | Très faible | Très forte | Très faible | Nulle |
| Enduit ciment | Très faible | Très forte | Très faible | Faible |
A ces matériaux constituant la structure porteuse du mur, il faudra ajouter les caractéristiques des enduits ou parements (mais cela ne modifie pas les caractéristiques énoncées dans le tableau).
Confort en hiver
| Les aspects participant au confort en hiver : | Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments présentent des systèmes ingénieux pour l’époque permettant de faire circuler l’air (c’est une ventilation naturelle pièce par pièce avec conduits collectifs verticaux). Ces systèmes facilitent la circulation de l’air (par rapport à la ventilation naturelle utilisée auparavant). Volets : Des dispositifs tels que des volets roulants, sont souvent présents sur les constructions de cette époque. Les utiliser correctement, c’est-à-dire les fermer la nuit permet d’économiser de l’énergie et d’améliorer le confort thermique. |
| Les aspects dégradant le confort en hiver : | Isolation thermique : Les parois ne sont pas isolées et la performance énergétique de l’enveloppe est plutôt mauvaise. La compacité de l’édifice permet d’avoir tout de même un confort acceptable. Étanchéité à l’air : Les bâtiments de cette période ont une étanchéité à l’air assez médiocre, en particulier au niveau des menuiseries. Cette perméabilité impacte négativement leur efficacité énergétique et réduit le confort thermique des occupants. |
| Les aspects variables : | Orientation du bâtiment : L’organisation judicieuse des espaces intérieurs avec des doubles expositions optimise le confort. Cela permet d’avoir au moins une orientation favorable pour les apports solaires en hiver. Inertie thermique : L’inertie thermique des murs est moyenne. Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment et généreuse et offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants. |
Confort en été
| Les aspects participant au confort en été : | Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments présentent des systèmes ingénieux pour l’époque permettant de faire circuler l’air (c’est une ventilation naturelle pièce par pièce avec conduits collectifs verticaux). Ces systèmes facilitent la circulation de l’air (par rapport à la ventilation naturelle utilisée auparavant). Protections solaires : Les dispositifs tels que des volets roulants, stores ou brise-soleil limitent les apports solaires directs en été, réduisant les risques de surchauffe. Bien utilisés, ces systèmes permettent d’abaisser la température intérieure de 2°C et diminuer les besoins de rafraichissement (éviter d’installer des climatisations). Orientation du bâtiment : L’organisation judicieuse des espaces intérieurs avec des doubles expositions participe au confort d’été. Cela permet de créer un courant d’air pour faire redescendre la température du logement pendant la nuit et quand la température baisse. Certaines pièces sont moins exposées que d’autres à la chaleur. Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants. |
| Les aspects dégradant le confort en été : | Isolation thermique : Les parois et planchers haut ne sont pas isolés. Ils ne participent pas à limiter la montée en température du bâtiment, ni à conserver la fraîcheur en été. Étanchéité à l’air : La mauvaise étanchéité engendre des infiltrations d’air indésirables, dégrandant l’efficacité énergétique et le confort thermique en été. Inertie thermique / ouvertures : L’inertie moyenne des bâtiment ainsi que les nombreuses surfaces vitrées engendrent une surchauffe assez rapide des logements. |
Barre
Description architecturale
Bâtiment de grande longueur (par définition) sur 4 à 10 niveaux environ et une structure horizontale.
Façade sobre en panneaux préfabriqués ou façade rideau comprenant de nombreuses ouvertures (fenêtres, baies vitrées)
Etages similaires avec souvent des plans identiques à chaque étage
Un fonctionnement avec plusieurs cages d’escaliers qui désservent généralement 2 logements par pallier
Toiture-terrasse
Caractéristiques constructives techniques
Contexte constructif
La forte pression démographique et la crise du logement accentuée par l’appel de l’Abbé Pierre en 1954 engendrent une mobilisation de l’Etat qui met en oeuvre des moyens considérables pour produire rapidement des logements sociaux à grande échelle. Les tours deviennent l’une des réponses emblématiques à ce besoin urgent : elles concentrent un grand nombre de logements sur une emprise réduite et permettent d’offrir à leurs habitants un confort moderne.
Elles s’appuient sur les techniques de préfabrication et sur l’usage généralisé du béton (béton armé), qui permet de construire jusqu’à de grandes hauteurs (de 10 à 20 étages). Les systèmes poteau-poutre, les refends porteurs et les grands panneaux préfabriqués sont largement employés, traduisant la logique de rationalisation et d’industrialisation. La priorité est donnée à la rapidité et la facilité de mise en oeuvre (standardisation) plutôt qu’à l’ornement.
Ces ensembles, souvent implantés en périphérie de villes, dans les nouvelles ZUP (Zones à Urbaniser en Priorité), et offrent des vues dégagées laissant pénétrer la lumière naturelle. Ils traduisent aussi les principes de l’urbanisme moderne, fondés sur la séparation des fonctions (logement, travail, déplacement, services) et l’ouverture de larges espaces verts autour des immeubles.
Modes constructifs
Le système poteau-poutre : Poteaux et poutre en béton armé, planchers en dalles de béton, les façades peuvent être légères (murs remplissage non porteur) ce qui permet de grandes ouvertures.
Le système à refends porteurs : Murs intérieurs (refends) porteurs, disposés perpandiculairement à la façade, ce qui engendre un plan répétitif. Ce système est utilisé pour les barres de logements standardisés allant jusqu’à 10 étages.
Le système de préfabrication lourde en béton : Grands panneaux de façade et refend porteurs préfabriqués, les immeubles sont ensuite assemblés sur site. La standardisation permet de construire des grands ensembles rapidement et à coût réduit.
Composition des murs
Les murs sont composés de béton (voile béton ou parpaing de béton creux) et de nombreuses ouvertures accueillant des menuiseries de grandes tailles, généralement préfabriquées.
Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique
Performance thermique de l’enveloppe
- Comportement thermique des immeubles de type Barre :
| Inertie |
|
| Isolation | Les parois ne sont pas doublées d’isolant, la performance énergétique de l’enveloppe est faible |
| Déphasage |
|
- Leviers pour améliorer la performance énergétique du bâtiment (3 points clés permettant d’améliorer la performance de l’enveloppe du bâtiment et qui ne déteriorent pas sa qualité patrimoniale) :
| Leviers pour améliorer la performance en hiver | Leviers pour lutter contre la chaleur en été |
|---|---|
![]() |
![]() |
Comportement hygrothermique des parois
Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :
| Matériaux du mur | Hygroscopicité | Résistance à la diffusion de vapeur (µ) | Perméabilité à la vapeur d’eau | Capillarité |
| Brique creuse | Faible à moyenne | Moyenne | Moyenne | Moyenne |
| Parpaing (béton creux) | Faible | Forte | Faible | Moyenne |
| Béton armé | Faible | Très forte | Très faible | Faible |
| Panneaux de béton préfabriqués | Faible | Très forte | Très faible | Faible |
| Mur-rideau verre + métal | Très faible | Très forte | Très faible | Nulle |
| Enduit ciment | Très faible | Très forte | Très faible | Faible |
A ces matériaux constituant la structure porteuse du mur, il faudra ajouter les caractéristiques des enduits ou parements (mais cela ne modifie pas les caractéristiques énoncées dans le tableau).
Confort en hiver
| Les aspects participant au confort en hiver : | Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments présentent des systèmes ingénieux pour l’époque permettant de faire circuler l’air (c’est une ventilation naturelle pièce par pièce avec conduits collectifs verticaux). Ces systèmes facilitent la circulation de l’air (par rapport à la ventilation naturelle utilisée auparavant). Volets : Des dispositifs tels que des volets roulants, sont souvent présents sur les constructions de cette époque. Les utiliser correctement, c’est-à-dire les fermer la nuit permet d’économiser de l’énergie et d’améliorer le confort thermique. |
| Les aspects dégradant le confort en hiver : | Isolation thermique : Les parois ne sont pas isolées et la performance énergétique de l’enveloppe est plutôt mauvaise. La compacité de l’édifice permet d’avoir tout de même un confort acceptable. Étanchéité à l’air : Les bâtiments de cette période ont une étanchéité à l’air assez médiocre, en particulier au niveau des menuiseries. Cette perméabilité impacte négativement leur efficacité énergétique et réduit le confort thermique des occupants. |
| Les aspects variables : | Orientation du bâtiment : L’organisation judicieuse des espaces intérieurs avec des doubles expositions optimise le confort. Cela permet d’avoir au moins une orientation favorable pour les apports solaires en hiver. Inertie thermique : L’inertie thermique des murs est moyenne. Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment et généreuse et offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants. |
Confort en été
| Les aspects participant au confort en été : | Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments présentent des systèmes ingénieux pour l’époque permettant de faire circuler l’air (c’est une ventilation naturelle pièce par pièce avec conduits collectifs verticaux). Ces systèmes facilitent la circulation de l’air (par rapport à la ventilation naturelle utilisée auparavant). Protections solaires : Les dispositifs tels que des volets roulants, stores ou brise-soleil limitent les apports solaires directs en été, réduisant les risques de surchauffe. Bien utilisés, ces systèmes permettent d’abaisser la température intérieure de 2°C et diminuer les besoins de rafraichissement (éviter d’installer des climatisations). Orientation du bâtiment : L’organisation judicieuse des espaces intérieurs avec des doubles expositions participe au confort d’été. Cela permet de créer un courant d’air pour faire redescendre la température du logement pendant la nuit et quand la température baisse. Certaines pièces sont moins exposées que d’autres à la chaleur. Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants. |
| Les aspects dégradant le confort en été : | Isolation thermique : Les parois et planchers haut ne sont pas isolés. Ils ne participent pas à limiter la montée en température du bâtiment, ni à conserver la fraîcheur en été. Étanchéité à l’air : La mauvaise étanchéité engendre des infiltrations d’air indésirables, dégrandant l’efficacité énergétique et le confort thermique en été. Inertie thermique / ouvertures : L’inertie moyenne des bâtiment ainsi que les nombreuses surfaces vitrées engendrent une surchauffe assez rapide des logements. |
Plot
Description architecturale
Bâtiment compacte de forme quasi cubique
Façade sobre en panneaux préfabriqués ou façade rideau comprenant de nombreuses ouvertures (fenêtres, baies vitrées)
Etages similaires avec souvent des plans identiques à chaque étage
Un fonctionnement une cage d’escaliers qui déssert généralement l’ensemble des logements du pallier
Toiture-terrasse
Caractéristiques constructives techniques
Contexte constructif
La forte pression démographique et la crise du logement accentuée par l’appel de l’Abbé Pierre en 1954 engendrent une mobilisation de l’Etat qui met en oeuvre des moyens considérables pour produire rapidement des logements sociaux à grande échelle. Les tours deviennent l’une des réponses emblématiques à ce besoin urgent : elles concentrent un grand nombre de logements sur une emprise réduite et permettent d’offrir à leurs habitants un confort moderne.
Elles s’appuient sur les techniques de préfabrication et sur l’usage généralisé du béton (béton armé), qui permet de construire jusqu’à de grandes hauteurs (de 10 à 20 étages). Les systèmes poteau-poutre, les refends porteurs et les grands panneaux préfabriqués sont largement employés, traduisant la logique de rationalisation et d’industrialisation. La priorité est donnée à la rapidité et la facilité de mise en oeuvre (standardisation) plutôt qu’à l’ornement.
Ces ensembles, souvent implantés en périphérie de villes, dans les nouvelles ZUP (Zones à Urbaniser en Priorité), et offrent des vues dégagées laissant pénétrer la lumière naturelle. Ils traduisent aussi les principes de l’urbanisme moderne, fondés sur la séparation des fonctions (logement, travail, déplacement, services) et l’ouverture de larges espaces verts autour des immeubles.
Modes constructifs
Le système poteau-poutre : Poteaux et poutre en béton armé, planchers en dalles de béton, les façades peuvent être légères (murs remplissage non porteur) ce qui permet de grandes ouvertures.
Le système à refends porteurs : Murs intérieurs (refends) porteurs, disposés perpandiculairement à la façade, ce qui engendre un plan répétitif.
Le système de préfabrication lourde en béton : Grands panneaux de façade et refend porteurs préfabriqués, les immeubles sont ensuite assemblés sur site. La standardisation permet de construire des grands ensembles rapidement et à coût réduit.
Le système de mur rideau (plus rare) : Ossature poteau-poutre béton ou acier associée à une façade légère et très vitrée (c’est le cas des verre et acier). La façade non porteuse offre une grande transparence mais des performances énergétiques très mauvaises.
Composition des murs
Les murs sont composés de béton (voile béton ou parpaing de béton creux) et de nombreuses ouvertures accueillant des menuiseries de grandes tailles, généralement préfabriquées.
Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique
Performance thermique de l’enveloppe
- Comportement thermique des immeubles de type Plot :
| Inertie |
|
| Isolation | Les parois ne sont pas doublées d’isolant, la performance énergétique de l’enveloppe est faible |
| Déphasage |
|
- Leviers pour améliorer la performance énergétique du bâtiment (3 points clés permettant d’améliorer la performance de l’enveloppe du bâtiment et qui ne déteriorent pas sa qualité patrimoniale) :
| Leviers pour améliorer la performance en hiver | Leviers pour lutter contre la chaleur en été |
|---|---|
![]() |
![]() |
Comportement hygrothermique des parois
Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :
| Matériaux du mur | Hygroscopicité | Résistance à la diffusion de vapeur (µ) | Perméabilité à la vapeur d’eau | Capillarité |
| Brique creuse | Faible à moyenne | Moyenne | Moyenne | Moyenne |
| Parpaing (béton creux) | Faible | Forte | Faible | Moyenne |
| Béton armé | Faible | Très forte | Très faible | Faible |
| Panneaux de béton préfabriqués | Faible | Très forte | Très faible | Faible |
| Mur-rideau verre + métal | Très faible | Très forte | Très faible | Nulle |
| Enduit ciment | Très faible | Très forte | Très faible | Faible |
A ces matériaux constituant la structure porteuse du mur, il faudra ajouter les caractéristiques des enduits ou parements (mais cela ne modifie pas les caractéristiques énoncées dans le tableau).
Confort en hiver
| Les aspects participant au confort en hiver : | Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments présentent des systèmes ingénieux pour l’époque permettant de faire circuler l’air (c’est une ventilation naturelle pièce par pièce avec conduits collectifs verticaux). Ces systèmes facilitent la circulation de l’air (par rapport à la ventilation naturelle utilisée auparavant). Volets : Des dispositifs tels que des volets roulants, sont souvent présents sur les constructions de cette époque. Les utiliser correctement, c’est-à-dire les fermer la nuit permet d’économiser de l’énergie et d’améliorer le confort thermique. |
| Les aspects dégradant le confort en hiver : | Isolation thermique : Les parois ne sont pas isolées et la performance énergétique de l’enveloppe est plutôt mauvaise. La compacité de l’édifice permet d’avoir tout de même un confort acceptable. Étanchéité à l’air : Les bâtiments de cette période ont une étanchéité à l’air assez médiocre, en particulier au niveau des menuiseries. Cette perméabilité impacte négativement leur efficacité énergétique et réduit le confort thermique des occupants. |
| Les aspects variables : | Orientation du bâtiment : L’organisation judicieuse des espaces intérieurs avec des doubles expositions optimise le confort. Cela permet d’avoir au moins une orientation favorable pour les apports solaires en hiver. Inertie thermique : L’inertie thermique des murs est moyenne. Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment et généreuse et offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants. |
Confort en été
| Les aspects participant au confort en été : | Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments présentent des systèmes ingénieux pour l’époque permettant de faire circuler l’air (c’est une ventilation naturelle pièce par pièce avec conduits collectifs verticaux). Ces systèmes facilitent la circulation de l’air (par rapport à la ventilation naturelle utilisée auparavant). Protections solaires : Les dispositifs tels que des volets roulants, stores ou brise-soleil limitent les apports solaires directs en été, réduisant les risques de surchauffe. Bien utilisés, ces systèmes permettent d’abaisser la température intérieure de 2°C et diminuer les besoins de rafraichissement (éviter d’installer des climatisations). Orientation du bâtiment : L’organisation judicieuse des espaces intérieurs avec des doubles expositions participe au confort d’été. Cela permet de créer un courant d’air pour faire redescendre la température du logement pendant la nuit et quand la température baisse. Certaines pièces sont moins exposées que d’autres à la chaleur. Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants. |
| Les aspects dégradant le confort en été : | Isolation thermique : Les parois et planchers haut ne sont pas isolés. Ils ne participent pas à limiter la montée en température du bâtiment, ni à conserver la fraîcheur en été. Étanchéité à l’air : La mauvaise étanchéité engendre des infiltrations d’air indésirables, dégrandant l’efficacité énergétique et le confort thermique en été. Inertie thermique / ouvertures : L’inertie moyenne des bâtiment ainsi que les nombreuses surfaces vitrées engendrent une surchauffe assez rapide des logements. |






















