Immeubles contemporains (après 2000)

Immeubles contemporains suivant les règlementations thermiques plus récentes

Date de publication

19 mars 2025

Immeuble contemporain

Immeuble contemporain

Immeuble contemporain

Immeuble contemporain

Immeuble contemporain

Immeuble contemporain

Immeuble contemporain

Immeuble contemporain

En quelques mots …

Caractéristiques principales
Période de construction De 2000 à nos jours
Habitat Immeuble colletcif
Taux de représentation sur la Métropole Rouen Normandie Environ 2,2 % des bâtiments et 14,1 % des logements

Enjeux patrimoniaux

Pas d’éléments remarquables à préserver sur les façades
Modes constructifs
  • Ossature béton armé, refends porteurs + mur voile béton armé et/ou remplissage parpaings, brique creuse ou panneaux préfabriqués + isolant extérieur + éventuellement pare-vapeur + enduit et/ou parement et/ou bardage

Matériaux en façade

Enduit, parement ou bardage ou béton brut

Matériaux de structure

Béton

Caractéristiques architecturales remarquables

Habitat :

  • Immeuble de taille petite à moyenne

Styles architecturaux, modes constructifs et matériaux principaux :

  • Minimalisme moderne : constructions aux lignes épurées, volumes simples, grandes baies vitrées et toits plats.

    • Matériaux utilisés : béton brut, verre, acier, bois clair
  • Immeuble néo-régionaliste / contemporaine vernaculaire : ce style permet de mélanger à la fois la modernité d’une construction neuve mais également de garder un ancrage local pour ne pas dénoter avec les constructions alentours

    • Matériaux : matériaux traditionnels (ardoise, pierre, tuiles) utilisés de manière modernes (grandes baies, extension cubique).
  • Dans tous les cas il s’agit généralement de constrctions en ossature béton ou bois, d’un mur en béton banché ou préfabriqué multicouche, d’un isolant (plutôt extérieur) ainsi que d’un enduit à extérieur et une cloison de type plaque de platre en intérieur. On trouve parfois si besoin un pare-vapeur.

Description architecturale et éléments remarquables et caractéristiques esthétiques du type :

Structure :

  • Structure béton, de l’intérieur vers l’extérieur :

    • Plaque de plâtre

    • Ossature béton armé

    • Isolant

    • Eventuellement lame d’air

    • Parement ou bardage

  • Structure bois :

    • Plaque de plâtre

    • Ossature bois / contre ossature emprisonant

      • Pare-vapeur

      • Isolant

      • Pare-pluie

    • Parement ou bardage

Volumétrie et compacité :

  • Constructions au volume généralement rythmé par des décrochés, balcons et jeu de niveaux

  • Rez-de-chaussées pouvant accueillir des usages différents (parking, locaux commerciaux,etc)

Façades :

  • Façades en béton brut, enduites ou parées de brique, de métal ou encore d’un bardage bois

  • Façades rythmées par des ouvertures de tailles disparates

Ouvertures :

  • Les ouvertures sont plutôt généreuses, il n’est pas rare de trouver des portes-fenêtres
  • Le vitrages ont de bonnes performances énergétiques (double voire triple vitrage)
  • Les fenêtres sont de tailles variées, y compris sur une même façade
  • Volets ou protections solaires systématiques

Toitures :

  • Les toitures sont à deux en tuiles mécaniques ou ardoise, ou plate (toiture terrasses)
  • Combles isolés

Dessin de façade

Dessin de façade

Précautions principales pour des interventions de réhabilitation ou de ravalement

Réhabilitation architecturale et thermique

  • Il n’y a a priori pas d’élément architectural remarquable à conserver absolument sur ce type de bâtiment, il est donc tout à fait possible de les transformer à souhait.

  • Les performances thermiques des immeubles contemporains sont a priori tout à fait correcte.

  • Les systèmes peuvent éventuellement être améliorés si besoin.

Objectif : Réhabiliter pour pour adapter l’immeuble à un usage ou besoin spécifique tout en conservant l’identité architecturale et patrimoniale

Il est indispensable d’effectuer un diagnostic architectural avant d’intervenir sur le bâti, afin de préserver au maximum les éléments qui participent à son identité architecturale et patrimoniale.

Concernant les façades sur rue :
  • On pourra conserver ou réinterpréter les matériaux d’origine mis en œuvre au niveau de la façade (parement, couleurs d’enduit).

  • La faible qualité patrimoniale de ces immeubles laisse la possibilité à de nombreuses solutions de réhabilitation telles que des extensions ou transformations.

  • Rythme des ouvertures : On pourra quand même conserver les ratios de surfaces vitrées par rapport à la surface de mur plein, les dimensions des menuiseries et leur positionnement pour respecter l’harmonie d’ensemble de la façade.

  • Volets : Les conserver si possible ou les remplacer par des modèles similaires (matériaux, couleur).

Concernant les toitures :
  • Conserver l’aspect général de la toiture (pente, nombre de pans, matériaux, couleur).

  • On pourra installer des panneaux solaires

Approche urbaine :
  • Respect de l’intégration urbaine des immeubles : Conserver le rapport du bâtiment à la rue et son homogénéité avec le reste du quartier.
Bilan :

Les interventions depuis l’extérieur sont ici acceptées. Il faudra veiller à assurer l’interface entre les différentes interventions et en préservant l’homogénéité des ensembles de bâtiments.

Bonnes pratiques de la réhabilitation


A faire absolument :
  • Aucune action de réhabilitation n’est obligatoire
A ne surtout pas faire :
  • Toute intervention structurelle qui serait susceptible de mettre en péril le bâtiment.
  • Ne pas dégrader les performances thermiques du bâtiment

Plus d’éléments sur le contexte

Cliquez sur les onglets pour en savoir plus sur ce type de bâtiments :

Eléments de contexte historique sur la construction

Depuis les années 2000, le contexte constructif des immeubles de la métropole est marqué par la fin des grandes opérations d’urbanisme et par une attention accrue à la qualité énergétique et environnementale. Les nouvelles constructions se développent souvent sur des parcelles en renouvellement urbain ou en extension maîtrisée des quartiers, avec une taille plus réduite que les ensembles des décennies précédentes. La recherche architecturale privilégie la variété des matériaux et des volumes (enduits, briques, bardages métalliques ou bois, larges baies vitrées) afin d’offrir des bâtiments plus intégrés dans leur environnement et conformes aux exigences des réglementations thermiques successives (RT 2000, RT 2012, puis RE 2020).

Implantation urbaine

L’urbanisation continue de se développer principalement par implantations en dents creuses en ville, venant occuper les vides laissés dans le tissu urbain existant. On voit également naître des projets d’éco-quartiers qui font se méler à la fois les copropriétés privées et le logement social pour plus de mixité.

Représentation sur l’ensemble des communes

Représentation cartographique des immeubles contemporains sur la Métropole Rouen Normandie

Représentation cartographique des immeubles contemporains sur la Métropole Rouen Normandie

Les analyses statistiques estiment que 1 800 immeubles ont été construits sur l’ensemble de la métropole depuis les années 2000, soit un peu moins de 2 % du parc de logements actuel (2025).

  • L’immeuble contemporain

Caractéristiques techniques du type


Immeuble contemporain

Immeuble contemporain

Immeuble contemporain

Immeuble contemporain

Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique

Performance thermique de l’enveloppe

  • Comportement thermique des immeubles des années 2000 à aujourd’hui :
Inertie Inertie faible à moyenne, malgré une couche d’isolant les parois restent légères
Isolation Couche d’isolant plus ou moins importante, les premiers isolants restent tout de même peu performants par rapport aux standards actuels.
Déphasage Le déphasage est moyen à bon ( de l’ordre de 4 à 10 heures) en fonction de l’isolant mis en oeuvre
  • Eléments participant à la bonne performance énergétique du bâtiment (3 points clés) :
Eléments permettant la performance en hiver Eléments permettant de lutter contre la chaleur en été

Comportement hygrothermique des parois

Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :

Matériaux du mur Hygroscopicité Résistance à la diffusion de vapeur (µ) Perméabilité à la vapeur d’eau Capillarité
Béton banché (voile porteur ou dalle) Faible Forte Faible Faible
Blocs de béton Faible à moyenne Faible à moyenne Moyenne Moyenne à faible
Brique alvéolaire isolante Faible à moyenne Faible à moyenne Moyenne Faible à moyenne
Doublage isolant synthétique Très faible Très Forte Très faible Nulle
Isolant biosourcés Très variable en fonction du matériau choisi Faible Moyenne à forte Faible
Isolant laine minérale Faible Faible Moyenne à forte Faible
Enduit (extérieur) Très faible Très forte Très faible Très faible
Parement intérieur (plaque de platre ou enduits intérieurs) Moyenne Faible à moyenne Moyenne Faible

Confort en hiver

Les aspects participant au confort en hiver :

Volets : Des dispositifs tels que des volets roulants sont souvent présents sur les constructions contemporaines. Les utiliser correctement, c’est-à-dire les fermer la nuit permet d’économiser de l’énergie et d’améliorer le confort thermique.

Proportions d’ouvertures : Les ouvertures assez généreuses avec double voire triple vitrage permettent de faire entrer les apports solaires en hiver

Mitoyenneté : La mitoyenneté par une pièce chauffée permet d’avoir au moins un mur non déperditif.

Isolation thermique : Les parois sont généralement dotées d’une couche d’isolant performant. L’isolation de la toiture est bonne également. Les performances thermiques sont l’élément clé de ces constructions.

Ventilation : La ventilation mécanique (VMC) voire VMC double flux augmente considérablement le confort. Le tirage maitrisé engendre un air moins humide et plus facile à chauffer. Dans le cas de la VMC double flux, l’air entrant est déjà réchauffé et permet de minimiser les pertes de chaleur.

Étanchéité à l’air : Les immeubles contemporains présentent une étanchéité à l’air nettement améliorer par rapport aux constructions plus anciennes, en particulier au niveau des menuiseries. Cet aspect participe à améliorer le confort thermique des occupants.

Zonage thermique : Lorsque le rez-de-chaussée accueille un usage différent (par exemple bureaux ou commerces), cela participe à créer un espace tampon favorisant le confort des logements du premier étage.

Les aspects dégradant le confort en hiver :

Inertie thermique : Toujours peu d’inertie, les variations climatiques peuvent se faire ressentir.

Orientation : Il n’est pas rare que les logements des immeubles contemporains (surtout les petites surface T1 ou T2) soient mono-orientés. Celà offre un très mauvais confort d’hiver pour les logements qui ne bénéficient pas d’apports solaires tout au long de la journée.

Les aspects variables : Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants. Les haies peuvent protéger certaines façades exposées aux vents.

Confort en été

Les aspects participant au confort en été :

Protections solaires : Les dispositifs tels que des volets roulants, stores ou brise-soleil limitent les apports solaires directs en été, réduisant les risques de surchauffe. Bien utilisés, ces systèmes permettent d’abaisser la température intérieure de 2°C et diminuer les besoins de rafraichissement (éviter d’installer des climatisations).

Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants. Les plantations hautes procurent de l’ombre et protègent les façades des apports solaires.

Isolation thermique : Les parois et les combles présentent une isolation de qualité. Celà participe à améliorer le confort d’été des immeubles (même si on trouve encore des situations d’inconfort dans certains logements)

Ventilation : La ventilation mécanique (VMC simple ou double flux) participe à l’amélioration du confort d’été. En particulier dans le cas de VMC double flux avec un fonctionnement réversible qui permet d’insuffler de l’air frais.

Étanchéité à l’air : La bonne étanchéité permet d’éviter les infiltrations d’air indésirables.

Les aspects dégradant le confort en été :

Inertie thermique : La chaleur entre vite dans le logement, que ce soit par les murs ou par la toiture qui ont tous les deux une inertie moyenne.

Orientation : Il n’est pas rare que les logements des immeubles contemporains (surtout les petites surface T1 ou T2) soient mono-orientés. Celà offre un très mauvais confort d’été pour les logements exposés au soleil tout au long de l’après midi.

Photothèque

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