Constructions des années 1920-1930 et Art Déco

HBM des années 1920-1930 et style art Déco

Date de publication

19 mars 2025

Maison Art-Déco

Maison Art-Déco

Maison années 1930

Maison années 1930

Immeuble HBM

Immeuble HBM

Immeuble Art-déco du quartier gare, Rouen

Immeuble Art-déco du quartier gare, Rouen

En quelques mots …

Caractéristiques principales
Période de construction Années 1920-1930
Habitat Logement individuel ou collectif
Taux de représentation sur la Métropole Rouen Normandie Environ 12,4 % des bâtiments et 7,1 % des logements

Enjeux patrimoniaux

Eléments remarquables sur les façades à préserver :

  • Façades imposantes et angulaires

  • Travail sur les volumes : décrochements, bow-windows, angles arrondis ou marqués

  • Ornements de façade sobres mais raffinés : modénatures à motifs géométriques bas-reliefs en pierre ou béton, moulures,etc.

  • Jeu de matériaux et couleurs : briques de différentes teintes, pierre de taille, enduits clairs

  • Menuiseries et ferronneries ouvragées : portes, grilles, garde-corps aux motifs géométriques

  • Toitures : souvent plates, parfois avec traitement en gradins ou corniches sobres

Modes constructifs
  • Mur porteur en brique pleine ou creuse
  • Ossature béton armé et remplissage en brique creuse, éventuellement béton sous forme de panneaux moulés

Matériaux en façade

Brique, béton, enduit

Matériaux de structure

Brique et/ou béton

Caractéristiques architecturales remarquables

Habitat :

  • Le type se décline sous deux formes d’habitat dans la métropole rouennaise :

    • Immeuble de taille moyenne à grande

    • Maison de type art-déco

Styles architecturaux, modes constructifs et matériaux principaux :

Les immeubles HBM (Habitations à Bon Marché) : ils privilégient une architecture sobre et fonctionnelle, influencée par un vocabulaire classique simplifié. Les façades sont généralement rythmées par des travées régulières, des ouvertures standardisées et parfois quelques décors discrets en briques ou en enduit. Le mode constructif repose principalement sur la maçonnerie de brique porteuse, parfois complétée par de la pierre pour les encadrements ou les soubassements enduits. Les matériaux employés sont la brique rouge ou ocre, l’enduit ciment dans une logique de durabilité et de rationalité constructive.

Les immeubles Art Déco : ils expriment pleinement le style de l’entre-deux-guerres avec des façades géométriques, volumes sobres mais animés par des bow-windows, des décrochés ou des bas-reliefs stylisés. L’ornementation est présente mais mesurée, privilégiant les motifs géométriques en pierre, béton moulé ou mosaïque. Sur le plan constructif, ces immeubles combinent souvent une ossature en béton armé (poteaux, poutres, planchers) avec un remplissage en brique pour les façades, permettant une grande liberté dans le dessin et la composition. Le béton est également utilisé pour des éléments décoratifs moulés, balcons ou corniches. Les matériaux caractéristiques sont donc le béton armé, la brique de parement, la pierre reconstituée et parfois le métal pour les garde-corps et menuiseries.

Les maisons Art Déco : elles adoptent une échelle plus domestique mais reprennent les mêmes codes stylistiques : lignes géométriques épurées, volumes cubiques ou avec décrochements, porches marqués, et décors stylisés en ferronnerie ou céramique. Le mode constructif reste souvent traditionnel avec des murs porteurs en brique pleine ou creuse, mais certaines maisons expérimentent déjà avec le béton armé, notamment pour les linteaux, escaliers et toitures-terrasses. Le parement extérieur est soit en enduit pâle soit en brique apparente, parfois rehaussés de bandeaux colorés ou de pierres artificielles.

Eléments remarquables et caractéristiques esthétiques du type :

Structure :

  • Les immeubles maisons en brique enduite sont faites de murs porteurs en brique ancienne fabriquée à la main. Les briques sont généralement disposées régulièrement et sans motif. On choisissait rigoureusement les briques les plus cuites (plus dures) pour les placer en bas de l’édifice, et les moins cuites plus en hauteur.

Volumétrie et compacité :

  • Constructions au volume complexes mais plutôt compacte 

  • Décrochements, bow-windows, angles arrondis ou marqués : les volumes sont animés par des saillies, des loggias ou des bow-windows, créant des jeux d’ombre et de lumière. Les angles peuvent être arrondis ou accentués, apportant dynamisme et rythme à la façade.

  • Les constructions de centre ville sont alignées sur la rue, sans retrait.

Façades :

  • Façades imposantes et angulaires : ellesprésentent une masse verticale marquée, avec des lignes droites et des angles nets qui donnent une impression de solidité et de présence urbaine. Elles structurent le bâtiment et renforcent son identité (Art Déco).

  • Les façades intègrent des décors géométriques stylisés, souvent en pierre ou béton moulé. Les moulures et bas-reliefs restent mesurés, soulignant la modernité sans surcharge décorative

  • Le contraste des matériaux apporte profondeur et variété visuelle. On trouve des briques, des bandeaux en pierre de taille et des enduits clairs, mettant en valeur les volumes et ornements.

Ouvertures :

  • Travail soigné des portes, grilles, garde-corps aux motifs géométriques : les portes, grilles et garde-corps sont travaillés avec des motifs géométriques ou stylisés, combinant fonctionnalité et raffinement décoratif, caractéristique du style Art Déco.

Toitures :

  • Les toitures sont souvent plates, parfois avec traitement en gradins ou corniches sobres

Précautions principales pour des interventions de réhabilitation ou de ravalement

Réhabilitation architecturale et thermique

  • Avant toute intervention, il est essentiel de dresser un diagnostic architectural pour identifier et préserver les éléments remarquables de la façade : matériaux, orenements de façades, etc. Ces éléments participent fortement à l’identité patrimoniale du bâti et doivent être conservés ou restitués avec soin. Il est recommandé de privilégier des volets battants ou pliants plus cohérents avec l’esthétique d’origine que des volets roulants. Chaque bâtiment est à traiter avec soin comme un cas particulier.

  • Dans le cas où une restauration est nécessaire, on privilégiera l’emploi de matériaux perméables à la vapeur d’eau.

  • Pour une réhabilitation thermique, les préconisations de conservation des éléments patrimoniaux peuvent rendre extrêmement complexe l’intervention par l’extérieur. On y privilégiera les interventions par l’intérieur (sauf si le bâtiment présente des caractéristiques patrimoniales à conserver également en intérieur).

  • Par ailleurs, en cas d’intervention qui améliore l’étanchéité à l’air du bâtiment (travaux de rénovation énergétique par exemple), il conviendra d’installer une ventilation mécanique (ou vérifier qu’il y en a déjà une) garantissant un débit d’air hygiénique minimum pour prévenir des dégradations à l’intérieur du logement, liées à une accumulation d’humidité.

  • Il est très fortement recommandé de prendre conseil et de se faire accompagner par un professionnel qualifié pour toute intervention de réhabilitation ou de ravalement de façade sur une façade remarquable.

Objectif : Concilier réhabilitation thermique et préservation de l’identité architecturale et patrimoniale

Il est indispensable d’effectuer un diagnostic architectural avant d’intervenir sur le bâti, afin de préserver au maximum les éléments qui participent à son identité architecturale et patrimoniale.

Concernant les façades sur rue :
  • Conserver les matériaux d’origine mis en œuvre au niveau de la façade.

  • Réparer les éléments de façade qui le nécessitent.

  • Les modénatures et éléments décoratifs architecturaux doivent impérativement être conservés (motifs géométriques, ferronneries, etc.). Ces éléments doivent être recensés dans le diagnostic architectural.

  • Rythme des ouvertures : conserver les ratios de surfaces vitrées par rapport à la surface de mur plein, les dimensions des menuiseries et leur positionnement pour respecter l’harmonie d’ensemble de la façade.

  • Menuiseries : si elles sont en bon état, privilégier leur restauration plutôt que leur remplacement. Si un remplacement est nécessaire, choisir des modèles qui reprennent les caractéristiques des menuiseries d’origine (nombre de vantaux, matériaux, couleurs, petits bois).

  • Volets : éviter d’installer des coffres de volets roulant en extérieur car ils viennent dénaturer les encadrements de fenêtres, préserver au maximum les éléments d’origine ou les remplacer par des modèles similaires (matériaux, couleur).

Concernant les toitures :
  • Conserver l’aspect général de la toiture (pente, nombre de pans, matériaux, couleur).
Concernant les espaces intérieurs (en parties communes pour les immeubles) :
  • Escaliers et garde-corps : conserver les éléments d’origine, caractéristiques de ce patrimoine.
Eléments artistiques remarquables :
  • Si des éléments artistiques méritent une attention particulière, leur entretien et leur restauration est indispensable (sculptures, bas-reliefs, ferronneries, etc.)
Approche urbaine :
  • Respect de l’intégration urbaine des bâtiments : Conserver les alignements de façades.
Bilan :

Les interventions depuis l’extérieur seront celles qui permettent de réparer les éléments remarquables pour les conserver. Pour les parois concernées par la préservation d’éléments remarquables, l’intervention sera limitée. Il conviendra alors de privilégier les interventions par l’intérieur (si possible).

Bonnes pratiques de la réhabilitation


A faire absolument :
  • De manière générale, respecter la volumétrie, les alignements. Conserver ce qui caractérise esthétiquement le bâtiment (couleurs, appareillages de briques, encadrements de fenêtres).

  • Lors de travaux visant à renforcer l’étanchéité à l’air du bâtiment, il est essentiel de préserver l’équilibre hygrométrique des parois. Une ventilation adaptée (ou vérifiée si déjà en place) doit assurer un renouvellement d’air suffisant pour éviter toute accumulation d’humidité. Ce maintien d’un équilibre dynamique entre l’isolation et la ventilation prévient les risques de condensation et de dégradations, comme l’apparition de moisissures.

A ne surtout pas faire :
  • Toute intervention structurelle qui serait susceptible de mettre en péril le bâtiment.

  • Une isolation thermique non perspirante à la vapeur d’eau (risque d’emprisonner la vapeur d’eau dans les murs).

Plus d’éléments sur le contexte

Cliquez sur les onglets pour en savoir plus sur ce type de bâtiments :

Eléments de contexte historique sur la construction

Dans l’entre-deux-guerres, la construction des HBM et des immeubles Art Déco s’inscrit dans un contexte de reconstruction et d’urbanisation rapide, visant à répondre à la demande croissante de logements économiques et modernes. Les HBM adoptent une architecture fonctionnelle et rationnelle, avec des façades sobres, des travées régulières et une maçonnerie traditionnelle en brique porteuse, parfois complétée par des éléments en pierre pour les encadrements et soubassements. Parallèlement, le style Art Déco se développe en s’opposant à l’art nouveau et ses formes organiques. On trouve ici des façades géométriques et décoratives, intégrant des motifs stylisés, des bow-windows, des décrochements et des volumes sculptés. Le béton armé fait son apparition pour les planchers, voiles porteurs et éléments décoratifs moulés, tandis que la brique et l’enduit restent largement utilisés pour les murs de remplissage et le parement. Ce mélange de techniques traditionnelles et innovations modernes permet de concilier durabilité, confort et esthétique, caractéristique de cette période charnière de l’architecture urbaine.

Implantation urbaine

Les bâtiment de type HBM et Art-déco ne sont pas nombreux mais emblématiques notamment au niveau du quartier gare à Rouen.

Représentation sur l’ensemble des communes

D’un point de vue statistique il n’est pas possible de ne faire apparaitre que les bâtiments de type HBM et Art-Déco. De ce fait les bâtiments remarqués ici sont les constructions de l’entre-deux-guerre (hors Villas et grandes demeures).

Représentation cartographique des bâtiments de type construction des années 1920-1930 sur la Métropole Rouen Normandie

Représentation cartographique des bâtiments de type construction des années 1920-1930 sur la Métropole Rouen Normandie

Les analyses statistiques estiment que 14 000 bâtiments ont été construits entre deux-guerres sur l’ensemble de la métropole, soit environ 13 % du parc de logements actuel (2025).

  • Les immeubles HBM (Habitations à Bon Marché) : ils privilégient une architecture sobre et fonctionnelle, influencée par un vocabulaire classique simplifié. Les façades sont généralement rythmées par des travées régulières, des ouvertures standardisées et parfois quelques décors discrets en briques ou en enduit.

  • Les style Art Déco : ils expriment pleinement le style de l’entre-deux-guerres avec des façades géométriques, volumes sobres mais animés par des bow-windows, des décrochés ou des bas-reliefs stylisés. L’ornementation est présente mais mesurée, privilégiant les motifs géométriques en pierre, béton moulé ou mosaïque.

Caractérisation architecturale et technique par sous-types

Maison ou immeuble Art déco


Maison Art-Déco

Maison Art-Déco

Maison Art-Déco

Maison Art-Déco

HMB Art Déco

HMB Art Déco

Immeuble Art Déco

Immeuble Art Déco

Description architecturale

  • Façades imposantes et angulaires

  • Travail sur les volumes : décrochements, bow-windows, angles arrondis ou marqués

  • Ornements de façade sobres mais raffinés : modénatures à motifs géométriques bas-reliefs en pierre ou béton, moulures,etc.

  • Jeu de matériaux et couleurs : briques de différentes teintes, pierre de taille, enduits clairs

  • Menuiseries et ferronneries ouvragées : portes, grilles, garde-corps aux motifs géométriques

  • Toitures : souvent plates, parfois avec traitement en gradins ou corniches sobres

Caractéristiques constructives techniques

Contexte constructif

Dans l’entre-deux-guerres, l’Art Déco se déploie dans un contexte de reconstruction et de développement urbain rapide, visant à créer des logements modernes et esthétiques. Les bâtiments combinent maçonnerie traditionnelle en brique porteuse et les premiers usages du béton armé pour les planchers, voiles porteurs et éléments décoratifs. Les façades sont travaillées avec des décors géométriques, bas-reliefs et modénatures, intégrant un jeu de volumes et de saillies. L’usage de briques polychromes, pierre de taille et enduits permet de varier textures et couleurs. L’ensemble traduit une volonté de modernité fonctionnelle tout en conservant un raffinement décoratif, caractéristique du style Art Déco.

Modes constructifs

Les constructions Art Déco utilisent principalement la maçonnerie de brique porteuse, assurant la stabilité des murs tout en permettant des façades décoratives. Le béton armé apparaît pour les planchers, les voiles porteurs, les cages d’escaliers et certains éléments décoratifs moulés, offrant plus de liberté dans la composition des volumes. Les façades peuvent combiner brique et béton, le premier servant de remplissage ou de parement, le second de structure et de décor. Les toitures sont souvent plates, tandis que les menuiseries et ferronneries apportent des éléments décoratifs complémentaires. Ce mélange de techniques traditionnelles et modernes caractérise la période et permet d’allier solidité, esthétique et innovation.

Composition des murs

Les murs des immeubles et maisons Art Déco combinent souvent une maçonnerie de brique porteuse avec des éléments en béton armé pour les voiles porteurs et certains planchers. Les façades peuvent recevoir un parement décoratif en briques de couleurs, pierre de taille ou enduit, tandis que le béton sert aussi à créer des bas-reliefs et modénatures moulés. Cette composition permet de concilier solidité structurelle, isolation relative et liberté dans l’ornementation, tout en offrant des façades variées et esthétiques.

Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique

Performance thermique de l’enveloppe

  • Comportement thermique des construction Art-Déco :
Inertie Inertie moyenne (béton ou brique creuse)
Isolation Pas d’isolation autre que le matériau utilisé en structure
Déphasage Le déphasage est bon à moyen car les murs sont épais et lourds (de l’ordre de 4 à 10h), ce qui engendre en été des surchauffes modérées lors des vagues de chaleur.
  • Leviers pour améliorer la performance énergétique du bâtiment (3 points clés permettant d’améliorer la performance de l’enveloppe du bâtiment et qui ne déteriorent pas sa qualité patrimoniale) :
Leviers pour améliorer la performance en hiver Leviers pour lutter contre la chaleur en été

Comportement hygrothermique des parois

Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :

Matériaux du mur Hygroscopicité Résistance à la diffusion de vapeur (µ) Perméabilité à la vapeur d’eau Capillarité
Brique creuse Faible à moyenne Moyenne Moyenne Faible à moyenne
Ossature béton Faible Forte Faible Faible

A ces matériaux constituant la structure porteuse du mur, il faudra ajouter les caractéristiques des enduits ou parements (mais cela ne modifie pas les caractéristiques énoncées dans le tableau).

Confort en hiver

Les aspects participant au confort en hiver :

Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments Art-déco présentent des systèmes de ventilation naturelle. Ils ne sont pas lparticulièrement performants. En effet le débit d’air hygiénique traversant le bâtiment n’est pas toujours garanti, même si les circulations d’air entre les pièces sont généralement étudiées judicieusement.

Protections solaires : Des dispositifs tels que des volets roulants ou pliants, sont souvent présents sur les constructions de cette époque. Les utiliser correctement, c’est-à-dire les fermer la nuit permet d’économiser de l’énergie et d’améliorer le confort thermique.

Les aspects dégradant le confort en hiver :

Isolation thermique : Les parois et toitures ne sont pas dotées d’isolant performant. La température (froide) des parois engendre un inconfort thermique en hiver (parois froides).

Étanchéité à l’air : Les bâtiments Art-déco présentent une faible étanchéité à l’air, en particulier au niveau des menuiseries. Cette perméabilité impacte négativement leur efficacité énergétique et réduit le confort thermique des occupants.

Les aspects variables :

Orientation du bâtiment : L’orientation influence les apports solaires. Une disposition avec de grandes ouvertures au sud, sud-est ou sud-ouest permet de maximiser les gains de chaleur en hiver. L’orientation des parois vitrées est vraiment spécifique à chaque bâtiment, notamment puisqu’ils suivent généralement le linéaire de la rue.

Inertie thermique : L’inertie plutôt moyenne, permet aux bâtiments d’emmagasiner et de restituer une partie de la chaleur mais a du mal à lisser les variations de température.

Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants.

Confort en été

Les aspects participant au confort en été :

Ventilation / Qualité de l’air : La ventilation naturelle ne permet pas forcément de limiter la chaleur en été mais les nombreuses ouvertures et le caractère souvent traversant participe à améliorer le confort d’été (plutôt médiocre tout de même pour ce type de bâtiment).

Protections solaires : Les dispositifs tels que des volets roulants ou pliants limitent les apports solaires directs en été, réduisant les risques de surchauffe. Bien utilisés, ces systèmes permettent d’abaisser la température intérieure de 2°C et diminuer les besoins de rafraichissement (éviter d’installer des climatisations).

Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants.

Les aspects dégradant le confort en été :

Isolation thermique : Les parois et planchers haut ne sont pas isolés. Ils ne participent pas à limiter la montée en température du bâtiment, ni à conserver la fraîcheur en été.

Étanchéité à l’air : La mauvaise étanchéité engendre des infiltrations d’air indésirables, dégrandant l’efficacité énergétique et le confort thermique en été.

Habitat bon marché (HBM)

Maison modeste en brique enduite

Maison modeste en brique enduite

Maison de style néo-classique

Maison de style néo-classique

Description architecturale

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Caractéristiques constructives techniques

Contexte constructif

ans l’entre-deux-guerres, les HBM sont construits pour répondre à la forte demande de logements abordables et améliorer les conditions d’habitat en ville. L’architecture est sobre et fonctionnelle, avec des façades ordonnancées, peu décorées, mais parfois animées par des bandeaux de briques ou d’enduits. L’objectif est de maximiser l’espace habitable tout en assurant durabilité et confort, tout en respectant des coûts de construction limités.

Modes constructifs

Les HBM reposent majoritairement sur une maçonnerie traditionnelle en brique porteuse, utilisée pour les murs extérieurs et les refends intérieurs. Les planchers sont souvent en béton armé ou en bois selon les budgets et la taille des bâtiments. Les façades restent simples, parfois soulignées par des encadrements en pierre ou des modestes éléments décoratifs, permettant d’allier solidité, fonctionnalité et économie.

Composition des murs

Les murs sont composés de briques pleines ou creuses, en murs porteurs : assurent à la fois la stabilité structurelle et l’isolation. Les planchers et linteaux préfabriqués peuvent intégrer du béton armé pour renforcer la résistance. Les façades sont souvent enduites ou laissées en briques apparentes, avec quelques éléments décoratifs sobres tels que bandeaux, corniches, appareillages de briques ou encadrements en pierre, reflétant la simplicité fonctionnelle des HBM.

Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique

Performance thermique de l’enveloppe

  • Comportement thermique des immeubles HBM :
Inertie Les murs en brique apportent une inertie moyenne
Isolation Pas d’isolation supplémentaire, les menuiseries et les vitrages étaient à l’époque très déperditifs mais ont très probablement été remplacés
Déphasage Bon, environ 8h ce qui engendre que la chaleur emmagasinée la journée est restituée en début de nuit. Cela permet un confort estival intéressant car le bâtiment reste frais pendant les vagues de chaleur.
  • Leviers pour améliorer la performance énergétique du bâtiment (3 points clés permettant d’améliorer la performance de l’enveloppe du bâtiment et qui ne déteriorent pas sa qualité patrimoniale) :
Leviers pour améliorer la performance en hiver Leviers pour lutter contre la chaleur en été

Comportement hygrothermique des parois

  • Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :
Matériaux du mur Hygroscopicité Résistance à la diffusion de vapeur (µ) Perméabilité à la vapeur d’eau Capillarité
Brique Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne

A ces matériaux constituant la structure porteuse du mur, il faudra ajouter les caractéristiques des enduits ou parements (mais cela ne modifie pas les caractéristiques énoncées dans le tableau).

Confort en hiver

Les aspects participant au confort en hiver :

Volets : Les dispositifs sont parfois présents et peuvent aider à maintenir la chaleur à l’intérieur du bâtiment lors de nuit froides.

Isolation thermique et inertie : Les parois ne sont pas isolées, mais les murs ont une inertie correcte.

Les aspects dégradant le confort en hiver :

Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments en pierre ne sont pas équipés de ventilation mécanique (VMC) mais par ventilation naturelle. Cela signifie que l’air passe traverse le bâtiment par les défauts d’étanchéité et lors de l’ouverrture des fenêtres. Le débit d’air hygiénique traversant le bâtiment n’est pas toujours garanti, même si les circulations d’air entre les pièces sont généralement étudiées judicieusement. Il arrive que le bâtiment soit humide, en particulier si les défauts d’étanchéité ont été bouchés (rénovation), cela impacte également la qualité de l’air.

Étanchéité à l’air : Les bâtiments HBM présentent une étanchéité à l’air moyenne, en particulier au niveau des menuiseries. Cette perméabilité impacte négativement leur efficacité énergétique et réduit le confort thermique des occupants.

Les aspects variables :

Orientation du bâtiment : L’orientation influence les apports solaires. Une disposition avec des ouvertures au sud, sud-est ou sud-ouest permet de maximiser les gains de chaleur en hiver. L’orientation des parois vitrées est vraiment spécifique à chaque bâtiment, notamment puisqu’ils suivent généralement le linéaire de la rue.

Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants.

Confort en été

Les aspects participant au confort en été :

Inertie thermique / déphasage : L’inertie et le déphasage permettent de lutter contre les vagues de chaleur (pas forcément très efficace sur les longues périodes de chaleur ou quand il fait très chaud).

Protections solaires : Les dispositifs permettent de diminuer les apports solaires en été.

Les aspects dégradant le confort en été :

Isolation thermique : Les parois et planchers haut ne sont pas particulièrement isolés. Ils ne participent pas à limiter la montée en température du bâtiment, ni à conserver la fraîcheur en été.

Étanchéité à l’air : La mauvaise étanchéité engendre des infiltrations d’air indésirables, dégrandant l’efficacité énergétique et le confort thermique en été.

Ventilation / Qualité de l’air : La ventilation naturelle n’est pas suffisante pour rafraîchir le bâtiment.

Photothèque

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