Pavillon contemporain (après 2000)

Pavillons suivant les règlementations thermiques plus récentes

Date de publication

19 mars 2025

Pavillon contemporain

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Pavillon contemporain

Pavillon contemporain

Pavillon contemporain

Pavillon contemporain

Pavillon contemporain

En quelques mots …

Caractéristiques principales
Période de construction De 2000 à nos jours
Habitat Pavillon individuel
Taux de représentation sur la Métropole Rouen Normandie Environ 11,5 % des bâtiments et 5,8 % des logements

Enjeux patrimoniaux

Pas d’éléments remarquables à préserver sur les façades
Modes constructifs
  • Mur multicouche en parpaing ou brique alvéolaire + isolant intérieur ou extérieur + éventuellement pare-vapeur

Matériaux en façade

Enduit ou bardage

Matériaux de structure

Parpaing de béton, brique alvéolaire, plus rarement ossature bois et panneaux préfabriqués dérivés du bois

Caractéristiques architecturales remarquables

Habitat :

  • Le type se décline sous deux formes d’habitat dans la métropole rouennaise :

    • Pavillon individuel

    • Maison mitoyenne (par 2 ou plus), parfois mitoyen par le garage

Styles architecturaux, modes constructifs et matériaux principaux :

  • Minimalisme moderne : constructions aux lignes épurées, volumes simples, grandes baies vitrées et toits plats.

    • Matériaux utilisés : béton brut, verre, acier, bois clair
  • Maison néo-régionaliste / contemporaine vernaculaire : ce style permet de mélanger à la fois la modernité d’une construction neuve mais également de garder un ancrage local pour ne pas dénoter avec les constructions alentours

    • Matériaux : matériaux traditionnels (ardoise, pierre, tuiles) utilisés de manière modernes (grandes baies, extension cubique).
  • Dans tous les cas il s’agit généralement de constrctions en murs porteurs bloc en parpaing de béton ou brique alvéolaire doublés d’un isolant (intérieur ou extérieur) ainsi que d’un enduit à extérieur et une cloison de type plaque de platre en intérieur. On trouve parfois si besoin un pare-vapeur.

Description architecturale et éléments remarquables et caractéristiques esthétiques du type :

Structure :

Structures variées mais plusieurs grandes familles :

  • Bloc béton (parpaing) + isolation rapportée (le plus courant en France)

    Structure : blocs béton creux porteurs.

    Isolation : doublage intérieur en laine minérale ou polystyrène + contre-cloison en plaques de plâtre (système « complexe isolant »).

    Variante récente : isolation thermique par l’extérieur (ITE) avec polystyrène ou laine minérale, enduit mince.

  • Brique alvéolaire isolante

    Structure + isolation intégrées dans la brique (argile expansée, alvéoles remplies de laine minérale ou perlite).

    Enduit extérieur ciment ou chaux, doublage intérieur léger en plâtre.

  • Ossature bois

    Structure : montants bois + panneaux dérivés (OSB, contreplaqué).

    Isolation : laine minérale, fibre de bois, ou isolants biosourcés entre montants.

    Pare-pluie + bardage extérieur ou enduit mince sur isolant.Maisons industrialisées

Volumétrie et compacité :

  • Constructions au volume généralement simple, plan rectangulaire ou parfois en L avec parfois un décroché au niveau du garage

  • On trouve parfois des formes plus complexes

Façades :

  • Façades enduites ou parées d’un bardage

  • Façades rythmées par des ouvertures de tailles disparates

Ouvertures :

  • Les ouvertures sont plutôt généreuses, il n’est pas rare de trouver des portes-fenêtres
  • Le vitrages ont de bonnes performances énergétiques (double voire triple vitrage)
  • Les fenêtres sont de tailles variées, y compris sur une même façade
  • Volets ou protections solaires systématiques

Toitures :

  • Les toitures sont à deux en tuiles mécaniques ou ardoise, ou plate (toiture terrasses)
  • Combles isolés

Dessin de façade

Dessin de façade

Précautions principales pour des interventions de réhabilitation ou de ravalement

Réhabilitation architecturale et thermique

  • Il n’y a a priori pas d’élément architectural remarquable à conserver absolument sur ce type de bâtiment, il est donc tout à fait possible de transformer ces pavillons à souhait.

  • Les performances thermiques des pavillons contemporains sont tout à fait correcte.

  • Les systèmes peuvent éventuellement être améliorés (on pourra installer par exemple une pompe à chaleur ou une VMC double flux puisque la qualité énergétique de ces bâtiments est suffisante pour réunir les conditions optimales de fonctionnement de ces systèmes).

Objectif : Réhabiliter pour pour adapter le pavillon à un usage spécifique tout en conservant l’identité architecturale et patrimoniale

Il est indispensable d’effectuer un diagnostic architectural avant d’intervenir sur le bâti, afin de préserver au maximum les éléments qui participent à son identité architecturale et patrimoniale.

Concernant les façades sur rue :
  • On pourra conserver ou réinterpréter les matériaux d’origine mis en œuvre au niveau de la façade (parement, couleurs d’enduit).

  • La faible qualité patrimoniale de ces pavillons laisse la possibilité à de nombreuses solutions de réhabilitation telles que des extensions ou transformations.

  • Rythme des ouvertures : On pourra quand même conserver les ratios de surfaces vitrées par rapport à la surface de mur plein, les dimensions des menuiseries et leur positionnement pour respecter l’harmonie d’ensemble de la façade.

  • Volets : Les conserver si possible ou les remplacer par des modèles similaires (matériaux, couleur).

Concernant les toitures :
  • Conserver l’aspect général de la toiture (pente, nombre de pans, matériaux, couleur).

  • On pourra installer une fenêtre de toit s’il n’y en a pas

  • On pourra installer des panneaux solaires

Approche urbaine :
  • Respect de l’intégration urbaine des pavillons : Conserver le rapport du bâtiment à la rue (clôture, etc), et son homogénéité avec le reste du quartier.
Bilan :

Les interventions depuis l’extérieur sont ici acceptées. Il faudra veiller à assurer l’interface entre les différentes interventions et en préservant l’homogénéité des ensembles de bâtiments.

Bonnes pratiques de la réhabilitation


A faire absolument :
  • Aucune action de réhabilitation n’est obligatoire
A ne surtout pas faire :
  • Toute intervention structurelle qui serait susceptible de mettre en péril le bâtiment.
  • Ne pas dégrader les performances thermiques du bâtiment

Plus d’éléments sur le contexte

Cliquez sur les onglets pour en savoir plus sur ce type de bâtiments :

Eléments de contexte historique sur la construction

À partir de 2000, la construction pavillonnaire en France est profondément influencée par des réglementations thermiques de plus en plus strictes (RT 2000, RT 2005, puis RT 2012), centrées sur la performance énergétique et la réduction des consommations. L’accession à la propriété reste un objectif majeur, mais les pavillons deviennent plus normés et industrialisés, avec un recours massif aux solutions préfabriquées et aux catalogues de constructeurs (Mikit, Phénix, Maison France Confort, etc.). L’isolation est désormais obligatoire dans les murs, toitures et planchers, souvent complétée par des doubles ou triples vitrages, des volets roulants isolants et des systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC). La dépendance à l’automobile se poursuit, favorisant l’extension des lotissements périurbains, mais l’urbanisme s’accompagne progressivement de règles plus strictes sur la densité, les espaces verts et le confort thermique des habitations. Le savoir-faire artisanal est presque totalement remplacé par des procédés industrialisés, standardisés et optimisés pour la rapidité de construction, la maîtrise des coûts et la conformité réglementaire. Ces pavillons post-2000 incarnent un modèle résidentiel plus performant énergétiquement et plus homogène, mais souvent moins individualisé sur le plan architectural.

Implantation urbaine

L’implantation de ces pavillon est très homogène sur chaque commune de la métropole. Aussi bien dans en périphérie des villes que dans les communes rurales. Ils sont très généralement regroupés sous forme de lotissements homogènes.

Représentation sur l’ensemble des communes

Représentation cartographique des pavillons des années 2000 à 2025 sur la Métropole Rouen Normandie

Représentation cartographique des pavillons des années 2000 à 2025 sur la Métropole Rouen Normandie

Les analyses statistiques estiment que 13 000 pavillons de ce type ont été construits sur l’ensemble de la métropole, soit 12 % du parc de logements actuel (2025).

  • Le pavillon contemporain

Caractéristiques techniques du type


Pavillon contemporain

Pavillon contemporain

Pavillon contemporain, mitoyen par le garage

Pavillon contemporain, mitoyen par le garage

Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique

Performance thermique de l’enveloppe

  • Comportement thermique des pavillons des années 2000 à aujourd’hui :
Inertie Inertie faible à moyenne, malgré une couche d’isolant les parois restent légères
Isolation Couche d’isolant plus ou moins importante, les premiers isolants restent tout de même peu performants par rapport aux standards actuels.
Déphasage Le déphasage est moyen à bon ( de l’ordre de 4 à 10 heures) en fonction de l’isolant mis en oeuvre
  • Eléments participant à la bonne performance énergétique du bâtiment (3 points clés) :
Eléments permettant la performance en hiver Eléments permettant de lutter contre la chaleur en été

Comportement hygrothermique des parois

Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :

Matériaux du mur Hygroscopicité Résistance à la diffusion de vapeur (µ) Perméabilité à la vapeur d’eau Capillarité
Parpaing creux béton Faible Forte Faible Faible
Brique alvéolaire isolante Faible à moyenne Faible à moyenne Moyenne Faible à moyenne
Doublage isolant intérieur (polystyrène expansé, polyuréthane) Très faible Très Forte Très faible Nulle
Isolant biosourcés Très variable en fonction du matériau choisi Faible Moyenne à forte Faible
Enduit (extérieur) Très faible Très forte Très faible Très faible
Parement intérieur (plaque de platre ou enduits intérieurs) Moyenne Faible à moyenne Moyenne Faible

Confort en hiver

Les aspects participant au confort en hiver :

Volets : Des dispositifs tels que des volets roulants sont souvent présents sur les constructions contemporaines. Les utiliser correctement, c’est-à-dire les fermer la nuit permet d’économiser de l’énergie et d’améliorer le confort thermique.

Proportions d’ouvertures : Les ouvertures assez généreuses avec double voire triple vitrage permettent de faire entrer les apports solaires en hiver

Mitoyenneté : La mitoyenneté par une pièce chauffée permet d’avoir au moins un mur non déperditif (ce n’est pas le cas pour la mitoyenneté par le garage, mais celui-ci fait office d’espace tampon).

Isolation thermique : Les parois sont généralement dotées d’une couche d’isolant performant. L’isolation de la toiture est bonne également. Les performances thermiques sont l’élément clé de ces constructions.

Ventilation : La ventilation mécanique (VMC) voire VMC double flux augmente considérablement le confort. Le tirage maitrisé engendre un air moins humide et plus facile à chauffer. Dans le cas de la VMC double flux, l’air entrant est déjà réchauffé et permet de minimiser les pertes de chaleur.

Étanchéité à l’air : Les pavillons présentent une étanchéité à l’air nettement améliorer par rapport aux pavillons plus anciens, en particulier au niveau des menuiseries. Cet aspect participe à améliorer le confort thermique des occupants.

Les aspects dégradant le confort en hiver :

Zonage thermique : Pas d’organisation particulière permettant d’économiser de l’énergie ou de gagner en confort. L’ensemble du bâtiment est chauffé

Inertie thermique : Toujours peu d’inertie, les variations climatiques peuvent se faire ressentir.

Les aspects variables :

Orientation du bâtiment : L’orientation est très aléatoire et pas forcément optimisée dans un lotissement

Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants. Les haies peuvent protéger certaines façades exposées aux vents.

Confort en été

Les aspects participant au confort en été :

Protections solaires : Les dispositifs tels que des volets roulants, stores ou brise-soleil limitent les apports solaires directs en été, réduisant les risques de surchauffe. Bien utilisés, ces systèmes permettent d’abaisser la température intérieure de 2°C et diminuer les besoins de rafraichissement (éviter d’installer des climatisations).

Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants. Les plantations hautes procurent de l’ombre et protègent les façades des apports solaires.

Isolation thermique : Les parois et les combles présentent une isolation de qualité. Celà participe à améliorer le confort d’été des pavillons (même si on trouve encore des situations d’inconfort)

Ventilation : La ventilation mécanique (VMC simple ou double flux) participe à l’amélioration du confort d’été. En particulier dans le cas de VMC double flux avec un fonctionnement réversible qui permet d’insuffler de l’air frais.

Étanchéité à l’air : La bonne étanchéité permet d’éviter les infiltrations d’air indésirables.

Les aspects dégradant le confort en été : Inertie thermique : La chaleur entre vite dans le logement, que ce soit par les murs ou par la toiture qui ont tous les deux une inertie moyenne.

Photothèque

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