Pavillon moderniste des années 1960-1974
Pavillons modernistes
En quelques mots …
| Période de construction | Entre 1960 et 1974 | |
| Habitat |
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| Taux de représentation sur la Métropole Rouen Normandie | Environ 19,9 % des bâtiments et 9 % des logements | |
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Enjeux patrimoniaux |
Eléments remarquables sur les façades à préserver :
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| Modes constructifs |
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Matériaux en façade |
Enduit, parement | |
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Matériaux de structure |
Béton (parpaings creux) |
Caractéristiques architecturales remarquables
Habitat :
Le type se décline sous deux formes d’habitat dans la métropole rouennaise :
Pavillon individuel
Maison mitoyenne (par 2)
Styles architecturaux, modes constructifs et matériaux principaux :
Le pavillon moderniste est standardisé. On trouve 2 grandes familles de pavillons :
Le pavillon individuel
La maison mitoyenne (par 2)
Tous deux présentent généralement un sous-sol (accueillant à l’époque la cuve à fioul, et servant de garde manger et de garage). Ainsi qu’une toiture à 2 ou 4 pans avec combles aménagés mais très mal isolés.
Le mode constructif est le mur en parpaings de béton creux, souvent doublés d’une brique creuse plâtrière (laissant une lame d’air en guise d’isolant).
Description architecturale et éléments remarquables et caractéristiques esthétiques du type :
Structure :
- Les pavillons sont édifiés en parpaings creux de béton (souvent doublé d’une brique creuse et d’un enduit en plâtre en intérieur). Un enduit ou parement extérieurs vient donner son aspect lisse à la façade
- On trouve très généralement un sous-sol qui peut faire également office de garage (semi enterré)
- Les planchers sont en dalle béton poutrelles et hourdis
Volumétrie et compacité :
Constructions au volume simple, plan rectangulaire ou parfois en L
Taille comprise entre 70 et 100m² environ
Les constructions parfois mitoyennes, au centre de la parcelle avec jardin.
Façades :
Les façades présentent une composition sobre, souvent rythmée par deux à quatre fenêtre identiques et alignées en bandeau. Elles sont recouvertes d’un enduit ou éventuellement d’un parement qui peut être différent au rez-de-chaussée.
Les modénatures sont rares, on peut trouver des encadrements de fenêtre préfabriqués ou des appuis de fenêtres
Les façades d’un même quartier (lotissement) sont généralement homogènes voire identiques
Ouvertures :
- Les ouvertures sont plutôt petites par rapport à la surface de mur
- Les fenêtres sont généralement plus larges que hautes ou carrées
Toitures :
- Les toitures sont à deux ou quatre pans en tuiles mécaniques ou ardoise fibro-ciment
Précautions principales pour des interventions de réhabilitation ou de ravalement
Réhabilitation architecturale et thermique
Avant toute intervention, il est essentiel de dresser un diagnostic architectural pour identifier et préserver les éléments remarquables de la façade : encadrement et alignements de fenêtres, homogénéité avec le quartier, etc. Ces éléments participent fortement à l’identité patrimoniale du bâti et doivent être conservés en un ensemble homogène.
Attention, les toitures fibro-ciment, les enduits, les plaques ou revêtement de sol et faux plafonds ainsi que les conduits et gaines et leur calorifugeages contiennent probablement de l’amiante. Réalisez un diagnostic amiante et faites intervenir un professionnel (entreprise certifiée pour retrait ou confinement).
On pourra privilégier l’isolation thermique par l’extérieur qui permet de traiter les nombreux ponts-thermique et d’atteindre de meilleures performances énergétiques. Rester vigilent à ne pas dénaturer l’esthétique de la façade (en conservant les mêmes gammes de couleur d’enduit par exemple, ou les proportions d’ouverture et de mur plein).
Isoler les comble sous la toiture (entre et sous les chevrons) ou en employant la méthode du sarking (au dessus de la toiture actuelle).
Dans le cadre d’un changement de menuiseries, changer l’ensemble des menuiseries identique d’une même façade pour conserver l’homogénéité.
Par ailleurs, en cas d’intervention qui améliore l’étanchéité à l’air du bâtiment (travaux de rénovation énergétique par exemple), il conviendra d’installer une ventilation mécanique garantissant un débit d’air hygiénique minimum pour prévenir des dégradations à l’intérieur des logements, liées à une accumulation d’humidité.
Il est recommandé de prendre conseil et de se faire accompagner par un professionnel qualifié pour toute intervention de réhabilitation ou de ravalement de façade sur une façade remarquable.
Plus d’éléments sur le contexte
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Caractéristiques techniques du type
Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique
Performance thermique de l’enveloppe
- Comportement thermique des pavillons des années 1960 - 1974 :
| Inertie | Inertie faible, les matériaux n’emmagasinent pas facilement de la chaleur, le bâtiment subi les variations climatiques |
| Isolation | Quasi inexistante, seule la lame d’air fait office d’isolation entre les parpaings et la brique platrière. |
| Déphasage | Le déphasage est mauvais ( de l’ordre de 3-4 heures) ce qui engendre un inconfort hiver comme été surtout pour les pièces sous combles. Par exemple : elles deviennent vite très chaudent en été car la chaleur du soleil qui a pénétré la toiture à 14h est relarguée vers 17h, à un moment où il fait encore chaud. |
- Leviers pour améliorer la performance énergétique du bâtiment (3 points clés permettant d’améliorer la performance de l’enveloppe du bâtiment et qui ne déteriorent pas sa qualité patrimoniale) :
| Leviers pour améliorer la performance en hiver | Leviers pour lutter contre la chaleur en été |
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Comportement hygrothermique des parois
Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :
| Matériaux du mur | Hygroscopicité | Résistance à la diffusion de vapeur (µ) | Perméabilité à la vapeur d’eau | Capillarité |
| Parpaing creux béton | Faible | Forte | Faible | Faible |
| Brique plâtrière (cloisons intérieures) | Moyenne | Moyenne | Moyenne | Moyenne |
| Enduit ciment (extérieur) | Très faible | Très forte | Très faible | Très faible |
| Plâtre (enduits intérieurs) | Moyenne à forte | Moyenne | Moyenne | Faible |
Confort en hiver
| Les aspects participant au confort en hiver : | Volets : Des dispositifs tels que des volets roulants sont souvent présents sur les constructions de cette époque. Les utiliser correctement, c’est-à-dire les fermer la nuit permet d’économiser de l’énergie et d’améliorer le confort thermique. Proportions d’ouvertures : Les ouvertures ne représentent que 10 à 20% de la surface de murs pour éviter les déperditions trop importantes. Mitoyenneté : La mitoyenneté par 2 permet d’avoir au moins un mur non déperditif. |
| Les aspects dégradant le confort en hiver : | Isolation thermique : Les parois sont généralement dotées d’une lame d’air mais pas d’isolant performant. L’isolation de la toiture est médiocre. La température (froide) des parois ne garantit pas vraiment un confort thermique agréable en hiver. Zonage thermique : Pas d’organisation particulière permettant d’économiser de l’énergie ou de gagner en confort. Au contraire les pièces sous combles mal isolés sont froides. Ventilation : La ventilation naturelle est combiné à des conduits d’évacuation de l’air vicié qui n’ont pas la performance des VMC. Le tirage est souvent mal maitrisé engendrant de l’humidité et des difficultés à chauffer. Inertie thermique : Peu d’inertie, les variations climatiques se font facilement ressentir. Étanchéité à l’air : Les pavillons présentent une faible étanchéité à l’air, en particulier au niveau des menuiseries. Cette perméabilité impacte négativement leur efficacité énergétique et réduit le confort thermique des occupants. |
| Les aspects variables : | Orientation du bâtiment : L’orientation est très aléatoire et pas forcément optimisée dans un lotissement Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants. Les haies peuvent protéger certaines façades exposées aux vents. |
Confort en été
| Les aspects participant au confort en été : | Protections solaires : Les dispositifs tels que des volets roulants, stores ou brise-soleil limitent les apports solaires directs en été, réduisant les risques de surchauffe. Bien utilisés, ces systèmes permettent d’abaisser la température intérieure de 2°C et diminuer les besoins de rafraichissement (éviter d’installer des climatisations). Proportions d’ouvertures : Les ouvertures ne représentent que 10 à 20% de la surface de murs pour éviter les apports solaires trop importants. Zonage thermique : Les pièces de nuit sous combles deviennent très inconfortables en période de fortes chaleurs. Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants. Les plantations hautes procurent de l’ombre et protègent les façades des apports solaires. |
| Les aspects dégradant le confort en été : | Isolation thermique : Les parois et les combles ne sont pas particulièrement isolés. Ils ne participent pas à limiter la montée en température du bâtiment, ni à conserver la fraîcheur en été. Inertie thermique : La chaleur entre très vite dans le logement, que ce soit par les murs ou par la toiture qui ont tous les deux une inertie faible. Ventilation : La ventilation naturelle est combiné à des conduits d’évacuation de l’air vicié qui n’ont pas la performance des VMC. Le tirage est souvent insuffisant en été et induit une surchauffe, en particulier dans les combles. Étanchéité à l’air : La mauvaise étanchéité engendre des infiltrations d’air indésirables, dégrandant l’efficacité énergétique et le confort thermique en été. |











