Immeuble ou maison en brique enduite

Petits immeubles en brique ancienne, recouverte d’un enduit en plâtre clair

Date de publication

19 mars 2025

Immeuble en brique enduite, Rouen

Immeuble en brique enduite, Rouen

Immeuble en brique enduite, Rouen

Immeuble en brique enduite, Rouen

Maison néoclassique

Maison néoclassique

Maison en brique enduite, Saint-Martin-de-Boscherville

Maison en brique enduite, Saint-Martin-de-Boscherville

En quelques mots …

Caractéristiques principales
Période de construction Entre 1750 et 1850
Habitat Petit collectif en ville, individuel en campagne
Taux de représentation sur la Métropole Rouen Normandie Environ 2,3 % des bâtiments et 1,6 % des logements

Enjeux patrimoniaux

Eléments remarquables sur les façades à préserver :

  • Façades symétriques avec un axe central possible (porte ou balcon), souvent composé de 2 ou 4 travées (2 ou 4 colonnes de fenêtres)

  • Encadrements des ouvertures parfois moulurés, linteaux droits, tableaux de fenêtre fins

  • Décors sobres : ferronnerie de balcon et fenêtre, lucarnes, cheminées en brique…

  • Façade enduite, en plâtre à l’origine, de couleur claire

Modes constructifs
  • Mur porteur en brique + enduit

Matériaux en façade

Bois, torchis, enduit, pierre (en sous bassement), brique ancienne (soubassement ou remplissage)

Matériaux de structure

Brique

Caractéristiques architecturales remarquables

Habitat :

  • Le type se décline sous deux formes d’habitat dans la métropole rouennaise :

    • Petit immeuble de centre-ville

    • Maison de type néo-classique en campagne

Styles architecturaux, modes constructifs et matériaux principaux :

Les immeubles et maisons en brique enduite s’inscrivent dans le courant architectural néoclassique. C’est un style qui prend son origine dans l’antiquité gréco-romaine et prône l’ordre, la symétrie et la sobriété. C’est pour cela qu’on retrouve sur les façades des modénatures classiques comme la corniche, ou un fronton et éventuellement le chaînage d’angle. Autour de Rouen, l’architecture s’adapte aux matériaux disponibles. Ce n’est pas une architecture néoclassique monumentale comme on peut retrouver dans d’autres régions.

Les maisons néoclassiques en brique enduite sont généralement construites en maçonnerie porteuse, principalement en brique recouverte d’un enduit clair de “pierre à plâtre” constituée de gypse.

Eléments remarquables et caractéristiques esthétiques du type :

Structure :

  • Les immeubles maisons en brique enduite sont faites de murs porteurs en brique ancienne fabriquée à la main. Les briques sont généralement disposées régulièrement et sans motif. On choisissait rigoureusement les briques les plus cuites (plus dures) pour les placer en bas de l’édifice, et les moins cuites plus en hauteur.

Volumétrie et compacité :

  • Constructions au volume simple et compacte : parallélépipède régulier de 2 à 3 niveaux avec un toit à 2 pans

  • Les constructions de centre ville sont mitoyennes, alignées sur la rue, sans retrait.

Façades :

  • Les façades présentent une composition sobre, souvent rythmée par deux à quatre travées d’ouvertures régulièrement alignées. Elles sont recouvertes d’un enduit clair et uniforme qui masque la brique, donnant un aspect lisse et homogène. Il cherche souvent à reproduire l’aspect des façades en pierre de taille, par des teintes beiges et une texture travaillée où la matière reste visible pour créer des éléments décoratifs.

  • Les modénatures (chaînes d’angle, encadrements de baies, bandeaux horizontaux) sont souvent traitées en pierre de taille ou en enduit mouluré.

  • La brique reste parfois visible dans les parties secondaires du bâtiment, comme les soubassements, les façades arrière ou dans des parties où l’enduit s’est dégradé.

  • Ces briques présentent des formats, des imperfections et des irrégularités dues au moulage manuel, et non à fabrication non industrielle. Ceci donne au mur une texture et un caractère particuliers, difficilement reproductibles avec des matériaux modernes.

Briques anciennes

Briques anciennes

Ouvertures :

  • Les ouvertures sont généreuses, régulières et symétriques, plus hautes que larges. Les linteaux sont droits et généralement ornés décors. Les tableaux de fenêtres sont fins, on trouve parfois des balcons en ferronneries.
  • Les fenêtres sont alignées verticalement.

Toitures :

  • Les toitures sont à deux pans symétriques en tuiles plates ou ardoise

Précautions principales pour des interventions de réhabilitation ou de ravalement

Réhabilitation architecturale et thermique

  • Avant toute intervention, il est essentiel de dresser un diagnostic architectural pour identifier et préserver les éléments remarquables de la façade : cheminées, modénatures, lucarnes, ferronneries, etc. Ces éléments participent fortement à l’identité patrimoniale du bâti et doivent être conservés ou restitués avec soin. Il est recommandé de privilégier des volets battants ou des persiennes en bois, plus cohérents avec l’esthétique d’origine que des volets roulants.

  • De plus, on vérifiera l’état de l’enduit existant. Il n’est pas toujours nécessaire de décrouter et de refaire entièrement un enduit. Selon son état, il peut simplement être nettoyé, réparé ou repris par endroits. Ce n’est qu’en cas de dégradations importantes qu’une réfection complète s’impose, après avoir au préalable traité les éventuels désordres structurels ainsi que les problèmes d’humidité du mur ou de la toiture.

    Dans le cas où une restauration est nécessaire, on privilégiera l’enduit à la chaux naturelle (aérienne ou hydraulique). Ce type d’enduit est particulièrement adapté car il reste suffisamment souple pour suivre les petits mouvements du bâti sans provoquer de fissures. Il est perméable à la vapeur d’eau tout en protégeant les murs de la pluie. Ainsi, il laisse respirer la brique ancienne contrairement à un enduit au ciment, plus rigide et étanche, qui bloque les échanges d’humidité et peut entraîner des désordres dans le bâti. 

    Evacuation de l’humidité présente dans les murs en fonction du type d’enduit

    Evacuation de l’humidité présente dans les murs en fonction du type d’enduit
  • Pour une réhabilitation thermique, les préconisations de conservation des éléments patrimoniaux rendent extrêmement complexe l’intervention par l’extérieur. On privilégiera les interventions par l’intérieur. Il est tout de même possible d’envisager une correction thermique par l’extérieur, par exemple avec un enduit isolant compatible avec les matériaux anciens. Cet enduit ne doit pas masquer les éléments décoratifs en façade, souvent réalisés en pierre ou imitant la pierre. Il faudra également appliquer un enduit de la même couleur que celui existant s’il est d’origine. Toute intervention doit respecter l’équilibre hygrothermique des parois anciennes, afin d’éviter les problèmes d’humidité ou de dégradation à moyen terme.

  • Par ailleurs, en cas d’intervention qui améliore l’étanchéité à l’air du bâtiment (travaux de rénovation énergétique par exemple), il conviendra d’installer une ventilation mécanique (ou vérifier qu’il y en a déjà une) garantissant un débit d’air hygiénique minimum pour prévenir des dégradations à l’intérieur du logement, liées à une accumulation d’humidité.

  • Il est recommandé de prendre conseil et de se faire accompagner par un professionnel qualifié pour toute intervention de réhabilitation ou de ravalement de façade sur une façade remarquable.

Objectif : Concilier réhabilitation thermique et préservation de l’identité architecturale et patrimoniale

Il est indispensable d’effectuer un diagnostic architectural avant d’intervenir sur le bâti, afin de préserver au maximum les éléments qui participent à son identité architecturale et patrimoniale.

Concernant les façades sur rue :
  • Conserver les matériaux d’origine mis en œuvre au niveau de la façade (murs en briques, conserver les couleurs d’enduit).

  • Réparer les éléments de façade qui le nécessitent.

  • Les modénatures et éléments décoratifs architecturaux doivent impérativement être conservés (corniches, bandeaux, encadrements de fenêtres, ferronneries, etc.). Ces éléments doivent être recensés dans le diagnostic architectural.

  • Rythme des ouvertures : conserver les ratios de surfaces vitrées par rapport à la surface de mur plein, les dimensions des menuiseries et leur positionnement pour respecter l’harmonie d’ensemble de la façade.

  • Menuiseries : si elles sont en bon état, privilégier leur restauration plutôt que leur remplacement. Si un remplacement est nécessaire, choisir des modèles qui reprennent les caractéristiques des menuiseries d’origine (nombre de vantaux, matériaux, couleurs, petits bois).

  • Volets : éviter d’installer des coffres de volets roulant en extérieur car ils viennent dénaturer les encadrements de fenêtres, préserver au maximum les éléments d’origine ou les remplacer par des modèles similaires (matériaux, couleur).

Concernant les pignons :
  • Si le pignon possèdent un traitement différent, moins qualitatif (par exemple en maçonnerie composite), il pourrait être envisager d’y apporter des modifications (isolation par l’extérieur, par exemple), mais en prenant soin d’utiliser des matériaux perspirants (biosourcés notamment).
Concernant les toitures :
  • Conserver l’aspect général de la toiture (pente, nombre de pans, matériaux, couleur).

  • Conserver les cheminées, lucarnes et autres éléments décoratifs de toiture (corniches, débords de toit dans leurs proportions).

Concernant les espaces intérieurs (en parties communes pour les immeubles) :
  • Escaliers et garde-corps : conserver les éléments en bois ou métal d’origine, caractéristiques de ce patrimoine.
Eléments artistiques remarquables :
  • Si des éléments artistiques méritent une attention particulière, leur entretien et leur restauration est indispensable (modénatures cculptées, ferronneries, etc.)
Approche urbaine :
  • Respect de l’intégration urbaine des bâtiments donnant directement sur la rue : Conserver le rapport du bâtiment à la rue, notamment si les alignements et les hauteurs de corniches sont homogènes avec le reste du quartier.
Bilan :

Les interventions depuis l’extérieur seront celles qui permettent de réparer les éléments remarquables pour les conserver (enduit, encadrements, etc.). Pour les parois concernées par la préservation d’éléments remarquables, cela peut limiter les possibilités d’intervention. Il conviendra alors de privilégier les interventions par l’intérieur.

Bonnes pratiques de la réhabilitation


A faire absolument :
  • De manière générale, respecter la volumétrie, les alignements. Conserver ce qui caractérise esthétiquement le bâtiment (couleurs, appareillages de briques, encadrements de fenêtres).

  • Lors de travaux visant à renforcer l’étanchéité à l’air du bâtiment, il est essentiel de préserver l’équilibre hygrométrique des parois. Une ventilation adaptée (ou vérifiée si déjà en place) doit assurer un renouvellement d’air suffisant pour éviter toute accumulation d’humidité. Ce maintien d’un équilibre dynamique entre l’isolation et la ventilation prévient les risques de condensation et de dégradations, comme l’apparition de moisissures.

A ne surtout pas faire :
  • Toute intervention structurelle qui serait susceptible de mettre en péril le bâtiment.

  • Une isolation thermique non perspirante à la vapeur d’eau sur un mur en brique (risque d’emprisonner la vapeur d’eau dans les murs).

Plus d’éléments sur le contexte

Cliquez sur les onglets pour en savoir plus sur ce type de bâtiments :

Eléments de contexte historique sur la construction

À partir de la fin du XVIIIe siècle, l’architecture néoclassique s’impose en France avec un retour aux formes simples et équilibrées inspirées de l’Antiquité. Ce style, porté par les valeurs de la Révolution et du Premier Empire, se retrouve aussi dans l’habitat bourgeois. Dans les villes, il marque une volonté de moderniser l’image des quartiers anciens avec des maisons sobres, symétriques, et élégamment décorées d’enduit clair et de détails en pierre.

Implantation urbaine

Les maisons anciennes en brique enduite apparaissent principalement à partir du XIXe siècle dans les faubourgs en expansion de la métropole rouennaise. Elles sont implantées en alignement le long des rues, souvent dans des quartiers résidentiels issus du développement industriel. On les retrouve à proximité des axes de communication (routes, voies ferrées), formant des ensembles homogènes ou des rangées continues.

Représentation sur l’ensemble des communes

Représentation cartographique des bâtiments en brique enduite sur la Métropole Rouen Normandie (zoom sur le centre ancien sur lequel la donnée est plus fiable)

Représentation cartographique des bâtiments en brique enduite sur la Métropole Rouen Normandie (zoom sur le centre ancien sur lequel la donnée est plus fiable)

Les analyses statistiques estiment que 2500 bâtiments ont été construits sur l’ensemble de la métropole, soit 2 % du parc de logements actuel (2025).

  • Le style Néo-classique : inspiré de l’Antiquité, on y retrouve des éléments décoratifs tels que les colonnes moulurées ou les frontons triangulaires ainsi que parfois des sculptures.

Caractérisation architecturale et technique par sous-types

Immeuble ou maison de centre-ville en brique enduite


Immeuble de centre-ville

Immeuble de centre-ville

Immeuble de centre-ville

Immeuble de centre-ville

Immeuble de centre-ville, pignon en maçonnerie composite

Immeuble de centre-ville, pignon en maçonnerie composite

Maison modeste en brique enduite

Maison modeste en brique enduite

Description architecturale

  • Immeubles aux façades enduites simples

  • Peu d’éléments décoratifs (parfois des encadrements de fenêtre)

  • Petits immeubles (2 à 4 niveaux généralement mais pouvant aller jusqu’à 6), présentant des fenêtres alignées

  • Menuiseries de qualité, en bois

Dessin de façade

Dessin de façade

Caractéristiques constructives techniques

Contexte constructif

La brique était à l’époque un matériau de construction local et peu coûteux. Les briques de tailles identiques permettaient d’édifier les bâtiments assez rapidement.

Modes constructifs

  • Murs porteurs en brique. Les planchers sont généralement en bois.

Composition des murs

  • Mur porteur en brique, possible remplissage tout venant pour les pignons.

Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique

Performance thermique de l’enveloppe

  • Comportement thermique des immeubles en brique enduite :
Inertie Les murs en brique apportent une inertie moyenne
Isolation Pas d’isolation supplémentaire, les menuiseries et les vitrages étaient à l’époque très déperditifs mais ont très probablement été remplacés
Déphasage Bon, environ 8h ce qui engendre que la chaleur emmagasinée la journée est restituée en début de nuit. Cela permet un confort estival intéressant car le bâtiment reste frais pendant les vagues de chaleur.
  • Leviers pour améliorer la performance énergétique du bâtiment (3 points clés permettant d’améliorer la performance de l’enveloppe du bâtiment et qui ne déteriorent pas sa qualité patrimoniale) :
Leviers pour améliorer la performance en hiver Leviers pour lutter contre la chaleur en été

Comportement hygrothermique des parois

  • Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :
Matériaux du mur Hygroscopicité Résistance à la diffusion de vapeur (µ) Perméabilité à la vapeur d’eau Capillarité
Brique + Enduit Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne

A ces matériaux constituant la structure porteuse du mur, il faudra ajouter les caractéristiques des enduits ou parements (mais cela ne modifie pas les caractéristiques énoncées dans le tableau).

Confort en hiver

Les aspects participant au confort en hiver :

Zonage thermique : L’organisation judicieuse des espaces intérieurs selon leur utilisation et leur exposition optimise le confort. Par exemple, les zones de vie sont souvent exposées au sud pour bénéficier de la chaleur solaire en hiver, les logements sont traversants.

Isolation thermique et inertie : Les parois ne sont pas isolées, mais les murs ont une bonne inertie correcte.

Les aspects dégradant le confort en hiver :

Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments en pierre ne sont pas équipés de ventilation mécanique (VMC) mais par ventilation naturelle. Cela signifie que l’air passe traverse le bâtiment par les défauts d’étanchéité et lors de l’ouverrture des fenêtres. Le débit d’air hygiénique traversant le bâtiment n’est pas toujours garanti, même si les circulations d’air entre les pièces sont généralement étudiées judicieusement. Il arrive que le bâtiment soit humide, en particulier si les défauts d’étanchéité ont été bouchés (rénovation), cela impacte également la qualité de l’air.

Volets : Les dispositifs sont très rares.

Étanchéité à l’air : Les bâtiments anciens en brique présentent une faible étanchéité à l’air, en particulier au niveau des menuiseries. Cette perméabilité impacte négativement leur efficacité énergétique et réduit le confort thermique des occupants.

Les aspects variables :

Orientation du bâtiment : L’orientation influence les apports solaires. Une disposition avec des ouvertures au sud, sud-est ou sud-ouest permet de maximiser les gains de chaleur en hiver. L’orientation des parois vitrées est vraiment spécifique à chaque bâtiment, notamment puisqu’ils suivent généralement le linéaire de la rue.

Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants.

Confort en été

Les aspects participant au confort en été : Inertie thermique / déphasage : L’inertie et le déphasage permettent de lutter contre les vagues de chaleur (pas forcément très efficace sur les longues périodes de chaleur ou quand il fait très chaud).
Les aspects dégradant le confort en été :

Isolation thermique : Les parois et planchers haut ne sont pas particulièrement isolés. Ils ne participent pas à limiter la montée en température du bâtiment, ni à conserver la fraîcheur en été.

Étanchéité à l’air : La mauvaise étanchéité engendre des infiltrations d’air indésirables, dégrandant l’efficacité énergétique et le confort thermique en été.

Ventilation / Qualité de l’air : La ventilation naturelle n’est pas suffisante pour rafraîchir le bâtiment.

Protections solaires : Les dispositifs sont rares, la chaleur pénetre facilement dans le bâtiment.

Immeuble aux façades à enduit jointé

Immeuble néoclassique à enduit jointé

Immeuble néoclassique à enduit jointé

Immeuble en pans de bois à enduit jointé

Immeuble en pans de bois à enduit jointé

Immeuble en brique à enduit jointé

Immeuble en brique à enduit jointé

Immeuble en brique à enduit jointé

Immeuble en brique à enduit jointé

Description architecturale

  • Immeubles aux façades enduites, lignes marquées dans l’enduit pour donner un aspect “pierre”

  • Quelques éléments décoratifs de façade (encadrements de fenêtre, bandeaux, corniches, etc.)

  • Petits immeubles (2 à 4 niveaux généralement mais pouvant aller jusqu’à 5 ou 6), présentant des fenêtres alignées

  • Menuiseries de qualité, en bois

    Attention, parfois les façades enduites de ce type ne sont pas des bâtiments en briques mais en pan de bois et/ou en pierre. Dans tous les cas il s’agit d’un bâti ancien qu’il faut préserver (esthétiquement), et pour lequel on portera une attention toute particulière à préserver l’équilibre hygrothermique.

Caractéristiques constructives techniques

Contexte constructif

La brique était à l’époque un matériau de construction local et peu coûteux. Les briques de tailles identiques permettaient d’édifier les bâtiments assez rapidement. Lorsque la brique est esthétiquement moins belle, on y ajoute un enduit.

Modes constructifs

  • Murs porteurs en brique. Les planchers sont généralement en bois.

Composition des murs

  • Mur porteur en brique, possible remplissage tout venant pour les pignons.

Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique

Performance thermique de l’enveloppe

  • Comportement thermique des immeubles en brique enduite :
Inertie Les murs en brique apportent une inertie moyenne
Isolation Pas d’isolation supplémentaire, les menuiseries et les vitrages étaient à l’époque très déperditifs mais ont très probablement été remplacés
Déphasage Bon, environ 8h ce qui engendre que la chaleur emmagasinée la journée est restituée en début de nuit. Cela permet un confort estival intéressant car le bâtiment reste frais pendant les vagues de chaleur.
  • Leviers pour améliorer la performance énergétique du bâtiment (3 points clés permettant d’améliorer la performance de l’enveloppe du bâtiment et qui ne déteriorent pas sa qualité patrimoniale) :
Leviers pour améliorer la performance en hiver Leviers pour lutter contre la chaleur en été

Comportement hygrothermique des parois

  • Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :
Matériaux du mur Hygroscopicité Résistance à la diffusion de vapeur (µ) Perméabilité à la vapeur d’eau Capillarité
Brique + Enduit Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne

A ces matériaux constituant la structure porteuse du mur, il faudra ajouter les caractéristiques des enduits ou parements (mais cela ne modifie pas les caractéristiques énoncées dans le tableau).

Confort en hiver

Les aspects participant au confort en hiver :

Zonage thermique : L’organisation judicieuse des espaces intérieurs selon leur utilisation et leur exposition optimise le confort. Par exemple, les zones de vie sont souvent exposées au sud pour bénéficier de la chaleur solaire en hiver, les logements sont traversants.

Isolation thermique et inertie : Les parois ne sont pas isolées, mais les murs ont une bonne inertie correcte.

Les aspects dégradant le confort en hiver :

Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments en pierre ne sont pas équipés de ventilation mécanique (VMC) mais par ventilation naturelle. Cela signifie que l’air passe traverse le bâtiment par les défauts d’étanchéité et lors de l’ouverrture des fenêtres. Le débit d’air hygiénique traversant le bâtiment n’est pas toujours garanti, même si les circulations d’air entre les pièces sont généralement étudiées judicieusement. Il arrive que le bâtiment soit humide, en particulier si les défauts d’étanchéité ont été bouchés (rénovation), cela impacte également la qualité de l’air.

Volets : Les dispositifs sont très rares.

Étanchéité à l’air : Les bâtiments anciens en brique présentent une faible étanchéité à l’air, en particulier au niveau des menuiseries. Cette perméabilité impacte négativement leur efficacité énergétique et réduit le confort thermique des occupants.

Les aspects variables :

Orientation du bâtiment : L’orientation influence les apports solaires. Une disposition avec des ouvertures au sud, sud-est ou sud-ouest permet de maximiser les gains de chaleur en hiver. L’orientation des parois vitrées est vraiment spécifique à chaque bâtiment, notamment puisqu’ils suivent généralement le linéaire de la rue.

Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants.

Confort en été

Les aspects participant au confort en été : Inertie thermique / déphasage : L’inertie et le déphasage permettent de lutter contre les vagues de chaleur (pas forcément très efficace sur les longues périodes de chaleur ou quand il fait très chaud).
Les aspects dégradant le confort en été :

Isolation thermique : Les parois et planchers haut ne sont pas particulièrement isolés. Ils ne participent pas à limiter la montée en température du bâtiment, ni à conserver la fraîcheur en été.

Étanchéité à l’air : La mauvaise étanchéité engendre des infiltrations d’air indésirables, dégrandant l’efficacité énergétique et le confort thermique en été.

Ventilation / Qualité de l’air : La ventilation naturelle n’est pas suffisante pour rafraîchir le bâtiment.

Protections solaires : Les dispositifs sont rares, la chaleur pénetre facilement dans le bâtiment.

Maison Néo-classique en brique enduite

Les maisons néo-classiques sont inspirées de l’Antiquité.

Maison de style néo-classique

Maison de style néo-classique

Description architecturale

  • Grandes demeures élégantes

  • Présence d’éléments décoratifs comme les linteaux, les bandeaux ou encadrements de fenêtre travaillés traduisant l’aspect bourgeois ou noble du bâtiment

  • Toiture à brisis (pente plus raide sur la partie basse de la toiture permettant d’accueillir les lucarnes), ornement/crête de faîtage

  • Menuiseries de qualité, en bois. Ouvertures à la française.

Caractéristiques constructives techniques

Contexte constructif

Les grandes demeures en briques enduite de cette époque sont inspirées de l’Antiquité (en réaction au courant baroque jugé trop chargé). En Normandie, ce style se rencontre surtout dans les demeures bourgeoises et propriétés rurales, souvent pour des notables, des armateurs ou des industriels.

Modes constructifs

  • Murs porteurs en brique. Les planchers sont généralement en bois.

Composition des murs

  • Mur porteur en brique.

Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique

Performance thermique de l’enveloppe

  • Comportement thermique des immeubles en brique enduite :
Inertie Les murs en brique apportent une inertie moyenne
Isolation Pas d’isolation supplémentaire, les menuiseries et les vitrages étaient à l’époque très déperditifs mais ont très probablement été remplacés
Déphasage Bon, environ 8h ce qui engendre que la chaleur emmagasinée la journée est restituée en début de nuit. Cela permet un confort estival intéressant car le bâtiment reste frais pendant les vagues de chaleur.
  • Leviers pour améliorer la performance énergétique du bâtiment (3 points clés permettant d’améliorer la performance de l’enveloppe du bâtiment et qui ne déteriorent pas sa qualité patrimoniale) :
Leviers pour améliorer la performance en hiver Leviers pour lutter contre la chaleur en été

Comportement hygrothermique des parois

  • Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :
Matériaux du mur Hygroscopicité Résistance à la diffusion de vapeur (µ) Perméabilité à la vapeur d’eau Capillarité
Brique + Enduit Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne

A ces matériaux constituant la structure porteuse du mur, il faudra ajouter les caractéristiques des enduits ou parements (mais cela ne modifie pas les caractéristiques énoncées dans le tableau).

Confort en hiver

Les aspects participant au confort en hiver :

Zonage thermique : L’organisation judicieuse des espaces intérieurs selon leur utilisation et leur exposition optimise le confort. Par exemple, les zones de vie sont souvent exposées au sud pour bénéficier de la chaleur solaire en hiver, les logements sont traversants.

Isolation thermique et inertie : Les parois ne sont pas isolées, mais les murs ont une bonne inertie correcte.

Les aspects dégradant le confort en hiver :

Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments en pierre ne sont pas équipés de ventilation mécanique (VMC) mais par ventilation naturelle. Cela signifie que l’air passe traverse le bâtiment par les défauts d’étanchéité et lors de l’ouverrture des fenêtres. Le débit d’air hygiénique traversant le bâtiment n’est pas toujours garanti, même si les circulations d’air entre les pièces sont généralement étudiées judicieusement. Il arrive que le bâtiment soit humide, en particulier si les défauts d’étanchéité ont été bouchés (rénovation), cela impacte également la qualité de l’air.

Volets : Les dispositifs sont très rares.

Étanchéité à l’air : Les bâtiments anciens en brique présentent une faible étanchéité à l’air, en particulier au niveau des menuiseries. Cette perméabilité impacte négativement leur efficacité énergétique et réduit le confort thermique des occupants.

Les aspects variables :

Orientation du bâtiment : L’orientation influence les apports solaires. Une disposition avec des ouvertures au sud, sud-est ou sud-ouest permet de maximiser les gains de chaleur en hiver. L’orientation des parois vitrées est vraiment spécifique à chaque bâtiment, notamment puisqu’ils suivent généralement le linéaire de la rue.

Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants.

Confort en été

Les aspects participant au confort en été : Inertie thermique / déphasage : L’inertie et le déphasage permettent de lutter contre les vagues de chaleur (pas forcément très efficace sur les longues périodes de chaleur ou quand il fait très chaud).
Les aspects dégradant le confort en été :

Isolation thermique : Les parois et planchers haut ne sont pas particulièrement isolés. Ils ne participent pas à limiter la montée en température du bâtiment, ni à conserver la fraîcheur en été.

Étanchéité à l’air : La mauvaise étanchéité engendre des infiltrations d’air indésirables, dégrandant l’efficacité énergétique et le confort thermique en été.

Ventilation / Qualité de l’air : La ventilation naturelle n’est pas suffisante pour rafraîchir le bâtiment.

Protections solaires : Les dispositifs sont rares, la chaleur pénetre facilement dans le bâtiment.

Photothèque

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