Villa Néo-normande et régionalisme
Villas Néo-normandes et maison de style régionaliste
En quelques mots …
| Période de construction | Entre 1850 et 1940 | |
| Habitat | Habitat individuel | |
| Taux de représentation sur la Métropole Rouen Normandie | Environ 0,1 % des bâtiments et 0,1 % des logements | |
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Enjeux patrimoniaux |
Eléments remarquables sur les façades à préserver :
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| Modes constructifs |
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Matériaux en façade |
Brique, pierre, silex, bois, béton, enduits (chaux/ciment, à la tyrolienne) | |
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Matériaux de structure |
Brique, pierre, silex, bois, béton |
Caractéristiques architecturales remarquables
Habitat :
- Maison individuelle ou mitoyenne par 2, de taille moyenne
- Grandes demeures
Styles architecturaux, modes constructifs et matériaux principaux :
Ces bâtiments s’inscrivent dans un style régionaliste qui reprend l’esthétique des constructions vernaculaires, parfois en pastiche (immitation de l’aspect extérieur des colombages par exemple). Le style régionaliste se construit autour de l’idée de conserver une unité esthétique avec les bâtiment plus anciens, en pans de bois, en pierre et en brique.
Le mode constructif utilisé est le mur composite, avec des matériaux plus solides sur le bas du bâtiment et les points structurels stratégiques et parfois des matériaux plus légers dans les étages.
Les matériaux utilisés sont des souvent des matériaux de qualité, ancien, perméables à la vapeur d’eau. On y retrouve :
La brique (couleurs et appareillages variés)
La pierre (Moellons ou pierre de taille)
Le silex
Le bois (parfois utilisé pour les décors en colombages, pas structurel)
Mais également, pour les constructions plus modestes :
Le béton
Le ciment (utilisé en enduit pour les décors en colombages)
Les parpaings de sable, de mâchefer ou parpaings creux de ciment
Eléments remarquables et caractéristiques esthétiques du type :
Structure :
- Structure en murs porteurs aux matériaux variés, y compris sur une même façade.
Volumétrie et compacité :
Constructions aux volumes complexes : façades animées par des décrochements, hauteurs d’étages variables
Tourelles, toitures à pignons participant à la complexité de la forme
Les constructions sont situées en retrait de la route, au milieu ou en fond de parcelle
Façades :
Les façades présentent une composition asymétrique.
Les modénatures (encadrements de fenêtres, bandeaux horizontaux) sont souvent traitées dans un matériau différent du remplissage.
Les matériaux sont apparents, sauf le décor en colombage au niveau du dernier étage qui peut être réalisé en enduit ciment peint.
Les appareillages sont variés, on trouve parfois des appareillages différents sur une même façade.
Ouvertures :
- Les ouvertures sont généreuses, plus hautes que larges et disposées généralement au centre des murs et ornées décors. Les tableaux de fenêtres sont plutôt fins, on trouve parfois des balcons en ferronneries.
Toitures :
- Les toitures sont complexes, sans symétries
- Toitures tuiles ou ardoise
- Les pentes sont plutôt fortes
Précautions principales pour des interventions de réhabilitation ou de ravalement
Réhabilitation architecturale et thermique
Avant toute intervention, il est essentiel de dresser un diagnostic architectural pour identifier et préserver les éléments remarquables de la façade : matériaux, orenements de façades, etc. Ces éléments participent fortement à l’identité patrimoniale du bâti et doivent être conservés ou restitués avec soin. Il est recommandé de privilégier des volets battants ou pliants plus cohérents avec l’esthétique d’origine que des volets roulants. Chaque bâtiment est à traiter avec soin comme un cas particulier.
Dans le cas où une restauration est nécessaire, on privilégiera l’emploi de matériaux perméables à la vapeur d’eau.
Pour une réhabilitation thermique, les préconisations de conservation des éléments patrimoniaux peuvent rendre extrêmement complexe l’intervention par l’extérieur. On y privilégiera les interventions par l’intérieur (sauf si le bâtiment présente des caractéristiques patrimoniales à conserver également en intérieur).
Par ailleurs, en cas d’intervention qui améliore l’étanchéité à l’air du bâtiment (travaux de rénovation énergétique par exemple), il conviendra d’installer une ventilation mécanique (ou vérifier qu’il y en a déjà une) garantissant un débit d’air hygiénique minimum pour prévenir des dégradations à l’intérieur du logement, liées à une accumulation d’humidité.
Il est très fortement recommandé de prendre conseil et de se faire accompagner par un professionnel qualifié pour toute intervention de réhabilitation ou de ravalement de façade sur une façade remarquable.
Dans le cas de bâtiments modestes, avec un enduit ciment, on pourra envisager une isolation par l’extérieur en reprenant les éléments caractéristiques de façade (par exemlpe en redessinant les bandeaux ou les décors en colombages).
Plus d’éléments sur le contexte
Cliquez sur les onglets pour en savoir plus sur ce type de bâtiments :
Caractérisation architecturale et technique par sous-types
Villa Néonormande
Description architecturale
Les Villas Néonormandes sont facilement identifiables grâce aux éléments suivants :
Grandes constructions individuelles sur 3 niveaux généralement)
Forme complexe avec des décrochés, tourelles, ou façades pignon
Façades composées de plusieurs matériaux, visibles et mis en oeuvre avec soin (appareillage et choix de matériaux de qualité), nombreux décors de façade (notamment colombage au dernier étage)
Ouvertures généreuses, fenêtre plus hautes que larges, avec encadrements (appareillage de brique différent par exemple)
Volet battants ou pliant en bois (ou pas de volets)
Toiture complexe à forte pente (tuiles ou ardoises), présence de lucarnes, ferme décorative (charpente apparente)
Entourée d’un jardin généreux, éventuellement présence de dépendances
Caractéristiques constructives techniques
Contexte constructif
Les Villas Néonormandes de la métropole rouennaise étaient destinées aux riches propriétaires. Le style néonormand est très présent en bord de mer, sur le littoral normand et étaient des lieux de villégiature. Ce style est largement inspiré des constructions vernaculaires (d’où les colombages) et marient plusieurs matériaux en structure (souvent la brique associée au silex, à la pierre ou encore au bois).
Modes constructifs
Le mode constructifs est le mur porteur composite. Il est difficile de donner ici plus de détails car bâtiment et même chaque façade peuvent être composé(e)s de manière différentes. Les matériaux les plus solides sont employés pour les éléments structurels stratégiques (exemple : soubassement et chainages d’angle en brique) et les matériaux plus légers (comme le bois) servent à l’élévation des étages.
Composition des murs
Soubassement (brique, pierre, éventuellement silex)
Murs des premiers niveaux constitués de plusieurs matériaux sur chaque façade (brique, silex, pierre, pan de bois)
Souvent un dernier étage en pans de bois ou couvert d’un enduit avec un décor en colombages
Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique
Performance thermique de l’enveloppe
- Comportement thermique des villas néonormandes :
| Inertie | Les murs porteurs constitués de matériaux anciens apportent une inertie moyenne à bonne (variable) |
| Isolation | Pas d’isolation supplémentaire, les menuiseries et les vitrages étaient à l’époque très déperditifs mais ont très probablement été remplacés |
| Déphasage | Bon, environ 8-10h ce qui engendre que la chaleur emmagasinée la journée est restituée en début de nuit. Cela permet un confort estival intéressant car le bâtiment reste frais pendant les vagues de chaleur (à condition de maîtriser les apports solaires) |
- Leviers pour améliorer la performance énergétique du bâtiment (3 points clés permettant d’améliorer la performance de l’enveloppe du bâtiment et qui ne déteriorent pas sa qualité patrimoniale) :
| Leviers pour améliorer la performance en hiver | Leviers pour lutter contre la chaleur en été |
|---|---|
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Comportement hygrothermique des parois
- Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :
| Matériaux du mur | Hygroscopicité | Résistance à la diffusion de vapeur (µ) | Perméabilité à la vapeur d’eau | Capillarité |
| Brique manufacturée (pleine) | Moyenne | Moyenne | Moyenne | Moyenne |
| Pierre calcaire | Faible | Forte | Faible | Très forte |
| Brique creuse | Faible à moyenne | Moyenne | Moyenne | Faible à moyenne |
| Silex | Faible | Forte | Faible | Faible |
| Pan de bois + tout venant | Moyenne | Moyenne | Moyenne à forte | Moyenne |
A ces matériaux constituant la structure porteuse du mur, il faudra ajouter les caractéristiques des enduits (ciment) (mais cela ne modifie pas les caractéristiques énoncées dans le tableau).
Confort en hiver
| Les aspects participant au confort en hiver : | Zonage thermique : L’organisation judicieuse des espaces intérieurs selon leur utilisation et leur exposition optimise le confort. Par exemple, les zones de vie sont souvent exposées au sud pour bénéficier de la chaleur solaire en hiver, les logements sont traversants. Volets : Les dispositifs sont parfois présents et peuvent aider à maintenir la chaleur à l’intérieur du bâtiment lors de nuit froides. Isolation thermique et inertie : Les parois ne sont pas isolées, mais les murs ont une inertie correcte. |
| Les aspects dégradant le confort en hiver : | Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments de cette époque ne sont pas équipés de ventilation mécanique (VMC) mais par ventilation naturelle. Cela signifie que l’air passe traverse le bâtiment par les défauts d’étanchéité et lors de l’ouverrture des fenêtres. Le débit d’air hygiénique traversant le bâtiment n’est pas toujours garanti, même si les circulations d’air entre les pièces sont généralement étudiées judicieusement. Il arrive que le bâtiment soit humide, en particulier si les défauts d’étanchéité ont été bouchés (rénovation), cela impacte également la qualité de l’air. Étanchéité à l’air : Ces bâtiments présentent une étanchéité à l’air moyenne, en particulier au niveau des menuiseries. Cette perméabilité impacte négativement leur efficacité énergétique et réduit le confort thermique des occupants. |
| Les aspects variables : | Orientation du bâtiment : L’orientation influence les apports solaires. Une disposition avec des ouvertures au sud, sud-est ou sud-ouest permet de maximiser les gains de chaleur en hiver. L’orientation des parois vitrées est vraiment spécifique à chaque bâtiment, notamment puisqu’ils suivent généralement le linéaire de la rue. Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants. |
Confort en été
| Les aspects participant au confort en été : | Inertie thermique / déphasage : L’inertie et le déphasage permettent de lutter contre les vagues de chaleur (pas forcément très efficace sur les longues périodes de chaleur ou quand il fait très chaud). Protections solaires : Les dispositifs permettent de diminuer les apports solaires en été. |
| Les aspects dégradant le confort en été : | Isolation thermique : Les parois et planchers haut ne sont pas particulièrement isolés. Ils ne participent pas à limiter la montée en température du bâtiment, ni à conserver la fraîcheur en été. Étanchéité à l’air : La mauvaise étanchéité engendre des infiltrations d’air indésirables, dégrandant l’efficacité énergétique et le confort thermique en été. Ventilation / Qualité de l’air : La ventilation naturelle n’est pas suffisante pour rafraîchir le bâtiment. |
Maison Régionaliste
Description architecturale
Les maison régionalistes sont identifiables grâce aux éléments suivants :
Constructions individuelles (ou mitoyennes par 2) sur 2 à 3 niveaux
Forme plutôt complexe avec des décrochés ou façades pignon
Façades composées de plusieurs matériaux, visibles et mis en oeuvre avec soin (appareillage et choix de matériaux aux couleurs variées), décors de façade (notamment décor en colombage au dernier étage)
Ouvertures plutôt généreuses, fenêtre plus hautes que larges, avec encadrements (appareillage de brique différent par exemple)
Volet battants ou pliant en bois (ou pas de volets)
Toiture souvent complexe à forte pente (tuiles ou ardoises), Toiture pignon sur une partie du bâtiment
Souvent entourée d’un jardin, en retrait par rapport à la rue
Peut faire partie d’une cité-jardin dans laquelle plusieurs constructions sont semblables
Caractéristiques constructives techniques
Contexte constructif
Le style régionaliste de l’époque (1920-1930) est assez présent sur la métropole, notamment parce que les constructions pittoresque étaient encore souvent préférées à l’arrivée du béton et des courants rationalistes. Ce style est largement inspiré des constructions vernaculaires (d’où les colombages) et marient plusieurs matériaux en structure (souvent la brique associée au silex, à la pierre ou encore au béton ou aux parpaings recouverts d’un enduit).
Modes constructifs
Le mode constructifs est le mur porteur composite. Il est difficile de donner ici plus de détails car bâtiment peut être composé de manière différente. Les matériaux les plus solides sont employés pour les éléments structurels stratégiques (exemple : soubassement et chainages d’angle en brique) et les matériaux plus légers (comme le bois) servent à l’élévation des étages.
Composition des murs
Parfois un soubassement (brique, pierre, éventuellement silex)
Murs des premiers niveaux constitués de plusieurs matériaux sur chaque façade (brique, silex, pierre, pan de bois)
Souvent un dernier étage immitation de pans de bois (généralement en parpaing ou béton recouvert d’un enduit avec un décor en colombages)
Caractéristiques thermiques et comportement hygrothermique
Performance thermique de l’enveloppe
- Comportement thermique des bâtiments de ce type :
| Inertie | Les murs porteurs constitués de matériaux anciens apportent une inertie moyenne à bonne (variable) |
| Isolation | Pas d’isolation supplémentaire, les menuiseries et les vitrages étaient à l’époque très déperditifs mais ont très probablement été remplacés |
| Déphasage | Bon, environ 8-10h ce qui engendre que la chaleur emmagasinée la journée est restituée en début de nuit. Cela permet un confort estival intéressant car le bâtiment reste frais pendant les vagues de chaleur (à condition de maîtriser les apports solaires) |
- Leviers pour améliorer la performance énergétique du bâtiment (3 points clés permettant d’améliorer la performance de l’enveloppe du bâtiment et qui ne déteriorent pas sa qualité patrimoniale) :
| Leviers pour améliorer la performance en hiver | Leviers pour lutter contre la chaleur en été |
|---|---|
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Comportement hygrothermique des parois
- Le comportement hygrothermique des parois dépend de leur constitution, notamment des matériaux mis en œuvre :
| Matériaux du mur | Hygroscopicité | Résistance à la diffusion de vapeur (µ) | Perméabilité à la vapeur d’eau | Capillarité |
| Brique manufacturée (pleine) | Moyenne | Moyenne | Moyenne | Moyenne |
| Pierre calcaire | Faible | Forte | Faible | Très forte |
| Brique creuse | Faible à moyenne | Moyenne | Moyenne | Faible à moyenne |
| Silex | Faible | Forte | Faible | Faible |
| Pan de bois + tout venant | Moyenne | Moyenne | Moyenne à forte | Moyenne |
A ces matériaux constituant la structure porteuse du mur, il faudra ajouter les caractéristiques des enduits (ciment) (mais cela ne modifie pas les caractéristiques énoncées dans le tableau).
Confort en hiver
| Les aspects participant au confort en hiver : | Zonage thermique : L’organisation judicieuse des espaces intérieurs selon leur utilisation et leur exposition optimise le confort. Par exemple, les zones de vie sont souvent exposées au sud pour bénéficier de la chaleur solaire en hiver, les logements sont traversants. Volets : Les dispositifs sont parfois présents et peuvent aider à maintenir la chaleur à l’intérieur du bâtiment lors de nuit froides. Isolation thermique et inertie : Les parois ne sont pas isolées, mais les murs ont une inertie correcte. |
| Les aspects dégradant le confort en hiver : | Ventilation / Qualité de l’air : Les bâtiments de cette époque ne sont pas équipés de ventilation mécanique (VMC) mais par ventilation naturelle. Cela signifie que l’air passe traverse le bâtiment par les défauts d’étanchéité et lors de l’ouverrture des fenêtres. Le débit d’air hygiénique traversant le bâtiment n’est pas toujours garanti, même si les circulations d’air entre les pièces sont généralement étudiées judicieusement. Il arrive que le bâtiment soit humide, en particulier si les défauts d’étanchéité ont été bouchés (rénovation), cela impacte également la qualité de l’air. Étanchéité à l’air : Ces bâtiments présentent une étanchéité à l’air moyenne, en particulier au niveau des menuiseries. Cette perméabilité impacte négativement leur efficacité énergétique et réduit le confort thermique des occupants. |
| Les aspects variables : | Orientation du bâtiment : L’orientation influence les apports solaires. Une disposition avec des ouvertures au sud, sud-est ou sud-ouest permet de maximiser les gains de chaleur en hiver. L’orientation des parois vitrées est vraiment spécifique à chaque bâtiment, notamment puisqu’ils suivent généralement le linéaire de la rue. Aménagements extérieurs : La végétation autour du bâtiment (lorsqu’elle existe) offre un confort visuel qui participe à se sentir bien dans les bâtiments. Cet aspect souvent négligé peut impacter le confort thermique des occupants. |
Confort en été
| Les aspects participant au confort en été : | Inertie thermique / déphasage : L’inertie et le déphasage permettent de lutter contre les vagues de chaleur (pas forcément très efficace sur les longues périodes de chaleur ou quand il fait très chaud). Protections solaires : Les dispositifs permettent de diminuer les apports solaires en été. |
| Les aspects dégradant le confort en été : | Isolation thermique : Les parois et planchers haut ne sont pas particulièrement isolés. Ils ne participent pas à limiter la montée en température du bâtiment, ni à conserver la fraîcheur en été. Étanchéité à l’air : La mauvaise étanchéité engendre des infiltrations d’air indésirables, dégrandant l’efficacité énergétique et le confort thermique en été. Ventilation / Qualité de l’air : La ventilation naturelle n’est pas suffisante pour rafraîchir le bâtiment. |


















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