Résultats : Nature en ville et cadre de vie
Par nature en ville, il est ici entendu : « Un ensemble de dispositifs contribuant à préserver ou recréer au sein des milieux urbains des espaces de nature, des populations d’espèces sauvages, des services écosystémiques. Ces dispositifs entendent préserver et restaurer des écosystèmes ainsi que leurs services associés (biodiversité, gestion des eaux pluviales, adaptation au changement climatique, qualité de l’air, alimentation, prévention des risques, etc.) » qui est la définition donnée par le plan Nature en Ville 2024 du Ministère de la Transition Écologique.
En complément de l’étude sur les trames vertes et bleues du territoire réalisées lors de la phase 1, cette phase a pour ambition d’étudier les enjeux de renaturation de la commune par l’approche du cadre de vie de ses habitants.
La règle des 3 - 30 - 300 pour évaluer la qualité de nature en ville du territoire
S’il est désormais reconnu que la présence de nature en ville améliore la qualité de vie et la santé des habitants, encore faut-il être capable de quantifier cette nature en ville puis d’évaluer le gain de qualité de vie que celle-ci apporte.
Dans le cadre de cette étude, il a été retenu d’évaluer la qualité du cadre de vie pour chaque habitant grâce à la règle dite des “3 - 30 - 300”. Cette règle vise à garantir dans l’ensemble du territoire :
3 arbres visibles depuis le domicile,
30% de végétation dans le voisinage,
300 mètres de distance maximale avec un espace vert public.
Le premier critère, de la présence de 3 arbres visibles depuis le domicile, n’a pas pu être étudié dans le cadre de ce diagnostic. Il aurait fallu en effet obtenir la localisation et la taille de chaque arbre de haute tige dans le tissu urbain, mais aussi la localisation et la hauteur de chaque bâtiment de la ville couplées avec la localisation et l’orientation des fenêtres. Il a alors été convenu de se concentrer sur les deux autres règles, celles des 30% de végétation et des 300 mètres de distance à un espace vert public.
Un territoire très végétalisé mais de manière inégale…
Les résultats de l’analyse dont la méthode a été présentée font ressortir une commune plutôt végétalisée avec de grands ensembles forestiers mais aussi la présence de végétation dans l’ensemble du tissu urbain, que ce soit le centre ville, les quartiers pavillonnaires et la ville dense. Néanmoins quelques zones ressortent comme grandement dépourvues de végétation saine et active : les espaces agricoles et les zones d’activités.
…qui conduit à des cadres de vie très variables selon les secteurs de la commune.
Cette analyse se confirme lorsque l’on étudie le pourcentage de végétation à l’échelle du voisinage :
Les ensembles forestiers et certaines mailles limitrophes ressortent comme des espaces couverts à plus de 45% par de la végétation.
Une partie minoritaire du tissu urbain de la commune respecte bien la règle des plus de 30% de végétation dans le voisinage, principalement les zones comprenant des parcs, quelques grands ensembles ou alors situées à proximité d’une forêt.
La majorité du tissu urbain, les zones pavillonnaires et le centre-ville, restent bien pourvues en végétation mais en-dessous de l’objectif des 30%.
Le reste du territoire, correspondant aux zones agricoles et aux zones d’activités mais aussi à certaines zones d’habitation dont des zones pavillonnaires denses, est très peu pourvu en végétation avec moins de la moitié du pourcentage cible visant à assurer un cadre de vie agréable aux habitants.
Ainsi le territoire de la commune de Barentin peut être considéré comme fortement végétalisé mais la répartition de cette végétation saine est active est hétérogène et en grande partie insuffisante pour garantir le cadre de vie des habitants dans leur voisinage. Ce constat est d’autant plus vrai lorsque l’on se penche sur le cadre de vie des employés des différentes zones d’activités qui sont encore plus insuffisamment végétalisées.
Une bonne accessibilité aux espaces de nature public
L’analyse de la proximité des habitants aux espaces publics de nature fait ressortir l’image d’un territoire bien équipé. Ainsi la majorité des lieux d’habitations se situe à moins de 10 minutes à pieds (soit environ 700 mètres) d’un parc, d’une forêt ou des rives de l’Austreberthe, les deux zones les moins pourvues étant la zone d’activité du Mesnil-Roux et une partie du quartier pavillonnaire Boiledieu. Les zones respectant la règle des 300 correspondent à la couleur verte.
Si cette première analyse met en avant une assez bonne accessibilité des espaces de nature public sur le territoire, cette cartographie comporte plusieurs limites. En effet, elle ne permet pas d’étudier la qualité des cheminements vers ces espaces, sont-ils bien accessibles pour l’ensemble des publics, personnes à mobilité réduite, personnes âgées ou familles avec de jeunes enfants et si oui quel en est le confort d’usage ?
D’autre part, la même valeur est donnée ici à des espaces de nature publics très différents en termes de qualité d’aménagement et de surface disponible pour les visiteurs. En effet, compte tenu de sa taille, une forêt pourra permettre à de nombreuses personnes de venir s’y promener sans réel sentiment de surfréquentation, un parc urbain peut disposer de revêtements et d’équipements permettant à des publics variés de s’y rendre tandis que par exemple le parcours le long de l’Austreberthe est fragmenté et minéral malgré la présence de quelques cheminements piétons qualitatifs. Il convient également de relever la présence de la voie vélo qui traverse la commune et permet d’offrir un cheminement intéressant aux habitants en améliorant leur cadre de vie. D’autres voies vertes de ce type pourraient être aménagées et intégrées à la réflexion.
Pour en savoir plus, la méthodologie détaillée
Cette page présente les principaux résultats. Pour comprendre comment ces conclusions ont été obtenues, cliquez ici pour découvrir la méthodologie et les limites de l’étude.
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