os_barentin_t = transpose(os_barentin)
couleurs_os = {return {
"Culture" : "#e1e13f",
"Infrastructures de transport" : "#000000",
"Mare" : "#1f78b4",
"Jardin, parc ou espace vert" : "#8dc2a5",
"Zone humide" : "#24cddc",
"Prairie permanente" : "#93cd5d",
"Milieu à végétation arbustive et/ou herbacée" : "#93cd5d",
"Milieu urbain" : "#8da5a5",
"Forêt" : "#34791b",
"Bâti" : "lightgrey",
"Bassin ou ouvrage hydraulique" : "#6262ff",
"Pelouse calcicole" : "#d6ffa8",
"Haie" : "#3c612f",
"Cours d'eau" : "#3c24fa"
}}
Plot.plot({
subtitle: "Occupation du sol (surfaces en hectares)",
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Plot.barX(os_barentin_t,{x:"surface_ha", y:"lib_group_2", fill:"lib_group_2", sort:{y:"-x"}, tip: true})
]
})Résultats : déclinaison locale de la trame verte et bleue
Pour se reproduire, se nourrir, se reposer ou pour migrer, les espèces animales et végétales ont besoin de se déplacer.
Or, l’urbanisation, la construction d’infrastructures comme les routes, les voies ferrées ou les barrages ou encore l’agriculture intensive réduisent la surface des espaces naturels et les fragmentent, limitant ainsi les possibilités de déplacement des espèces.
Pour répondre à cette problématique, une politique de préservation de la biodiversité visant à maintenir et à remettre en bon état les continuités écologiques dans les territoires a été mise en place : la Trame verte et bleue (TVB). Centre de ressources Trame verte et bleue.
Plus concrètement il s’agit de définir sur un territoire donné les continuités écologiques le composant, elles-mêmes constituées de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques.
L’occupation du sol: une donnée indispensable à la TVB
Un préalable indispensable à la définition de la TVB est la cartographie de l’occupation du sol (OS) sur le territoire en question. Sur la commune de Barentin, pour le besoin de l’étude, l’OS a été construit de toute pièce via plusieurs traitements géomatiques automatisés utilisant plus de 15 bases de données.
In fine, le territoire présente 14 postes d’occupation du sol et est majoritairement composé par ordre croissant de superficie : de “culture”, de “parc, jardin ou espace vert”, de “milieu urbain”, de “prairie permanente” et enfin de “forêt”.
Le graphique ci-dessous présente la part de chaque poste d’occupation du sol.
La trame verte et bleue
Les sous-trames écologiques considérées
La définition des sous-trames écologiques est dépendante des milieux naturels qui composent la zone d’étude. Une sous‐trame peut se définir par un ensemble d’espaces, plus ou moins connectés, constitués d’habitats ayant des caractéristiques communes et pouvant accueillir des cortèges d’espèces particuliers1.
Ainsi, chaque poste d’OS considéré comme “naturel” est rangé au sein des 3 sous-trames écologiques retenues que sont:
Plusieurs hotspots de biodiversité : les réservoirs de biodiversité
Les réservoirs de biodiversité (RB) sont les zones où la biodiversité est la plus importante et où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie. Les RB sont déterminés pour chacune des 3 sous-trames.
Plusieurs critères peuvent être considérés pour les identifier et ici il a été fait le choix de sélectionner deux conditions:
• les habitats présentant un zonage de protection (ex: zones humides au sens du Code de l’environnement) ou un zonage d’inventaires (ex: ZNIEFF),
• les réservoirs de biodiversité des TVB d’échelles supra, ici le SRCE (Schéma Régional de Cohérence Ecologique) de Normandie.
Une fois les RB identifiés, la seconde étape consiste à déterminer si ces derniers sont connectés entre eux et si les espèces peuvent se déplacer entre ces habitats. Plusieurs méthodes existent pour identifier les corridors écologiques (CE), ici celle choisie se fonde sur la perméabilité des milieux via l’outil Biodispersal.
Un territoire maillé par de nombreux corridors écologiques
La sortie cartographique obtenue suite à l’utilisation de l’outil Biodispersal permet de mettre en avant les “aires potentielles de dispersion”.
Un travail d’interprétation est nécessaire pour définir les corridors écologiques.
Des vérifications cartographiques, suivies de visites terrains et des échanges avec les parties prenantes de l’étude ont ainsi été essentielles aux conclusions cartographiques.
Les corridors écologiques définis sont de 3 types:
• les corridors qui sont fonctionnels, les corridors à préserver;
• les corridors pour lesquels des actions de génie écologique sont nécessaires pour les rendre complètement fonctionnels, les corridors à renforcer;
• les zones où des corridors sont absents mais où leur présence est nécessaire, les corridors à restaurer;
Ces zones recensées comme “corridors à restaurer” reflètent la présence d’éléments fragmentants qui peuvent être de plusieurs types : les obstacles à l’écoulement, les infrastructures de transport, le bâti dense ou encore les zones de grandes cultures. Ce travail d’identification des éléments fragmentants et de leur nature a été réalisé sur la commune de Barentin.
Mais aussi fragmenté…
Une grande partie des éléments fragmentants recensés sur le territoire sont liés aux infrastructures de transport : les routes et la voie ferrée traversant la commune. C’est aussi le cas des obstacles à l’écoulement très présents sur l’Austreberthe.
Enfin quelques secteurs sont concernés par une urbanisation dense pouvant fragmenter des zones initialement connectées.
A contrario, 3 secteurs sont recensés comme « corridors à préserver » : deux zones au nord faisant partie de la sous-trame des milieux ouverts, principalement de type agricole, et une zone plus au sud de la sous-trame des milieux aquatiques et humides.
Les continuités écologiques au sein du milieu urbain: la trame urbaine (TU)
Habituellement, identifier une TVB tend à se concentrer sur les zones les plus naturelles. Néanmoins, cette étude a vocation à intégrer le milieu urbain dans les réflexions autour de la TVB, c’est pourquoi il a été décidé de décliner une « TVB » appelée « trame urbaine »
Ici, le périmètre d’étude se concentre sur les zones « U » et « AU » du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la commune. Premièrement, un travail d’identification des habitats considérés comme « naturels » a été réalisé.
Ensuite, à partir de cette cartographie, un travail d’identification des zones les plus discriminantes en termes de biodiversité a été réalisé (équivalent aux RB de la TVB). L’utilisation de l’outil Biodispersal, de manière détournée, a permis de mettre en avant des blocs connectés et d’aider à l’interprétation cartographique.
Dans un second temps, le critère de surface minimale a été utilisé pour filtrer et distinguer deux types de zones :
Les noyaux de biodiversité (surface>5 ha)
Les noyaux de biodiversité potentielle (2 ha<surface<5ha)
Enfin, le même travail d’interprétation cartographique et de terrain réalisé précédemment a permis de distinguer différents « corridors ».
Trois corridors sont considérés comme “à restaurer”. Ces zones sont déconnectées du fait d’infrastructures routières et ferroviaires qui les fragmentent.
Cinq zones sont qualifiées de “corridors à renforcer” et une seule est considérée comme étant “à préserver”. Cette zone, en partie pavillonnaire, se distingue par plusieurs noyaux de biodiversité accolés où les espèces semblent pouvoir circuler du fait de la présence de coulées vertes.
Notes de bas de page
SORDELLO R., BILLON L., AMSALLEM J. & VANPEENE S. (2017). Bilan technique et scientifique sur l’élaboration des Schémas régionaux de cohérence écologique. Méthodes d’identification des composantes de la TVB. Centre de ressources TVB. 104 pages.↩︎














