Travail sur les points de conflits de pollution lumineuse

Résumé de l’étude

Cette étude porte sur la pollution lumineuse. L’objectif est d’identifier les points à enjeux particulier de pollution lumineuse sur le territoire du Pays Castelroussin Val de l’Indre. Après une phase de diagnostic et la sélection de sites à fort enjeu de pollution lumineuse, le Cerema est allé sur le terrain pour effectuer des mesures sur la lumière puis proposer des améliorations pour résoudre les points de conflits entre lumière artificielle et biodiversité.

Contexte et objet de l’étude

Le Pays Castelroussin Val de l’Indre porte un programme d’actions visant à préserver, améliorer et restaurer les trames vertes et bleues de son territoire. A ce titre, depuis 2017, plusieurs projets ont été mis en place : formations des élus, accompagnement d’entreprises vers une gestion raisonnée de leurs espaces verts, plantation de nouvelles entités bocagères, sensibilisation et veille à la présence d’espèces exotiques envahissantes.

En mai 2023, le Pays rejoint la coalition pour la préservation de la biodiversité et des paysages nocturnes portée par l’Union régionale des CPIE du Centre-Val de Loire et composée d’associations environnementales et d’astronomie, de syndicats d’énergies et de collectivités. L’objectif est de co-construire une stratégie commune et un plan d’actions d’une démarche d’accompagnement des collectivités et de leurs habitants vers la réduction de la pollution lumineuse. Cette trame d’accompagnement à destination des collectivités pour les inciter à engager des actions en matière de lutte contre les pollutions lumineuses émane d’une demande de la région Centre-Val de Loire. Elle s’inscrit dans les démarches régionales que sont la COP ou encore les CRST (Contrat Régional de Solidarité Territoriale). Dans le cadre des nouveaux CRST, 10% des projets doivent porter sur la préservation de la biodiversité incluant les enjeux de pollution lumineuse.

Dans ce contexte, le Pays a souhaité travailler plus concrètement sur cette problématique de pollution lumineuse et s’est tourné vers le CEREMA pour préciser les attentes et besoins sur son territoire.

Cette étude a donc pour objet de repérer des points d’enjeux de pollution lumineuse pour ensuite les résoudre.Le contexte global est en évolution avec une augmentation générale de la pollution lumineuse, notamment avec le passage en LED des anciens luminaires, ce qui abouti dans certains cas à augmenter le nombre de points lumineux. L’OFB a établi dans le cadre de l’observatoire de la pollution lumineuse qu’en 2021 (données NOAA 2020) 85 % du territoire hexagonal était soumis à un niveau de pollution élevé à très élevé. Cependant cela vient aussi avec les récents objectifs de sobriété lumineuse, notamment pour des raisons économiques, depuis 2021. De nombreuses communes pratiquent aussi maintenant l’extinction de l’éclairage public en cœur de nuit, selon des horaires ou des modalités très différentes. La Stratégie Nationale Biodiversité 2030 a ainsi définit un objectif de -50% de la pollution lumineuse sur le territoire français.

La recherche a aussi investi le sujet en analysant les impacts de la lumière sur la faune et la flore. Il apparaît que tous les groupes de faune et flore sont impactés, et toutes les lumières ont un impact, même si certaines impactent plus certaines espèces que d’autres.

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